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Rencontre Gouvernement-Walis



Rencontre Gouvernement-Walis
Les travaux de la rencontre Gouvernement-walis qui s'ouvrent aujourd'hui au Palais des Nations à Alger sous la présidence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, aborde dans son ordre du jour diverses questions tendant à une évaluation dynamique de l'économie nationale et locale, un niveau de vie élevé de la population, le renforcement des certitudes sociales, l'amélioration du service public, la lutte contre la bureaucratie et de nouvelles missions aux walis s'inscrivant dans le cadre de l'aménagement du territoire, de l'investissement et l'élaboration de nouveaux portefeuilles en rapport avec les potentialités et les richesses naturelles de chaque région du pays.Entente économique nationalePour le gouvernement, il s'agira avant tout d'assurer l'application rigoureuse du programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, ses objectifs, son étendue, son contenu dans la finalité de satisfaire aux besoins du pays, de la société et en même temps ouvrir la voie à un nouveau processus de la maitrise de la chose économique et à l'investissement rentable, productif sur la base de nouvelles normes de diversification de la production nationale afin de faire face aux retombées économiques imposées par la chute drastique des prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux et qui oblige l'Algérie à plus de prudence et de stricte gestion budgétaire.Si la rencontre d'aujourd'hui est l'expression d'une réévaluation fondamentale de la politique économique et sociale alors les prochains pas doivent obligatoirement se traduire par une application plus stricte d'une nouvelle feuille de route qui ne permet pas à l'économie nationale de basculer dans des risques à la suite de cette crise pétrolière. Donc la solution de cette crise ne peut venir que d'une volonté à la fois politique et économique issue de l'ensemble de la collectivité nationale qui devrait être pleinement maîtresse de l'évolution de cette situationIl va s'en dire que cela est possible à moins que tout le monde soit conscient de ces chocs en endogènes et exogènes qui pèsent lourdement sur le pays. Faudra-t-il encore que tout le monde s'appuie au maximum sur l'entente économique nationale. Trouver les ficelles économiques et techniquesA ce propos, on peut dire que la tenue de cette rencontre entre le gouvernement et les principaux responsables locaux intervient dans une situation tout à fait particulière au point d'être en mesure de faire face au déclin des recettes pétrolières ou, plus exactement de trouver des " ficelles " économiques et techniques aptes à contourner une éventuelle régression socio-économique. Et, si l'on croit le discours officiel en vogue et qui a trait à la manière dont le gouvernement négocie la poursuite du développement national, l'économie nationale serait restée solide même au cours de cette phase de recul et de baisse du baril de pétrole depuis le mois de juin 2014. Avec la tenue de cette rencontre entre les décideurs d'en haut et ceux de l'administration territoriale, le gouvernement semble vouloir également faire passer un message au peuple à savoir qu'il est capable de remédier aux conséquences de la chute des prix du baril de pétrole et d'assurer le rythme actuel des investissements publics. Et, encore moins, de maintenir, sans risquer l'effondrement et la désorganisation, le rythme de développement et de mise en ?uvre du programme présidentiel. Un nouvel agendaC'est pourquoi ladite rencontre se focalise sur de grandes axes économiques à valoriser dans le secteur de l'agriculture, l'industrie, le tourisme et l'artisanat, la valorisation des ressources propres à chaque région, l'amélioration du service public et davantage d'engagement des élus dans la réalisation des différents plans de développement local. A ce titre, la tâche des walis que vient d'ailleurs élargir de nouvelles dispositions contenues dans LFC 2015 leur attribuant plus de prérogatives et de décisions en ce qui concerne le processus de l'investissement au niveau local, constitue le bon véhicule de l'économie locale, pour les régions que pour de nouveaux effets sociaux pour les citoyens. Ces dispositions visent un effort supplémentaire dans l'évolution et l'organisation socio-économique aux niveaux local et régional. Une option d'autant plus nécessaire en cette conjoncture marquée en quelque sorte par une nouvelle politique de déconcentration et de décentralisation de l'investissement que la LFC a validé à travers de nouvelles orientations dont les chefs d'exécutif de wilaya sont appelés à mettre en ?uvre. Une nouvelle stratégieTout le problème est de faire en sorte que les efforts soient directement tournés vers une nouvelle stratégie et de nouvelles pistes tendant à l'investissement, aux conditions de vie des citoyens, la valorisation des territoires sur le plan économique, l'exploitation rationnelle des ressources naturelles de chaque région. Si le gouvernement est d'accord sur les objectifs prioritaires de cette phase, il ne restera plus que le problème de savoir comment organiser la réanimation du développement local actuel et les nouvelles mesures que dégagera en cette direction la rencontre Gouvernement-Walis '. Une rencontre qui a une signification profonde. Mais il appartient désormais aux wali chefs de daïra et élus locaux de faire en sorte que cela n'aboutisse pas à une nouvelle déception des citoyens. Qui fait quoi 'Pour preuve, le récent mouvement dans le corps des walis et à travers les déclarations des titulaires au niveau de chaque wilaya qu'ils soient nouveaux ou fraichement désignés a fait ressortir un constat amer sur le développement local, sur le retard dans l'achèvement ou le lancement des projets et que certains walis ont à leur crédit dans leur région de provenance. Une critique réciproque, une contradiction de façon détaillée qui se fait jour et qui montre une certaine incohérence de la gestion dominée peut-être par l'improvisation ou le manque de suivi.De tout qui précède, il est certain que le Premier ministre, le ministre de l'intérieur et des Collectivités locales sont conscients de toutes ces problématiques de gestion au niveau de l'administration territoriale et tiennent à une nouvelle conception comme à une nouvelle méthode de gestion et de gouvernance de la sphère économique et sociale et de démocratie qui doivent être le reflet du programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika assez bien assuré et pleinement maîtrisé, conséquence lui-même de la continuité et de son prolongement à toutes les régions du pays.Ainsi, s'organiser au niveau territorial serait nécessaire pour mettre en ?uvre la complémentarité entre les divers échelons et éviter de fait les chevauchements des prorogatives entre les différents acteurs locaux. La réponse à la question fondamentale " QUI FAIT QUOI ' ", dépend de la performance du système managérial opérationnel au niveau des collectivités locales.


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