Algérie - Actualité littéraire

Rencontre à Tlemcen sur l’avenir des bibliothèques: Le livre demeurera irremplaçable


Rencontre à Tlemcen sur l’avenir des bibliothèques: Le livre demeurera irremplaçable
L’avenir du livre et des bibliothèques publiques à l’ère du numérique ont été au centre des débats d’une rencontre nationale qu’a organisée, hier matin, la maison de la culture «Abdelkader Alloula», et à laquelle ont pris des chercheurs de plusieurs universités nationales.

C’est un thème très complexe, devenu d’actualité aujourd’hui, qui inquiète le monde littéraire depuis l’avènement de la numérisation et l’irruption de l’internet et sa vulgarisation à tous les segments de la société et à toutes les disciplines dont la culture et la littérature. Certains intervenants s’interrogent sur «le sort du livre» et «le vieux thème de sa mort» est relancé par de nombreux chercheurs. D’autres par contre restent optimistes et affirment que «la lecture n’est en rien menacée par l’internet comme elle n’a pu l’être avec l’avènement de la télévision».
Pour le Docteur Kamal Bettouche de l’université de Constantine, qui a animé une conférence sur le thème «antagonisme et complémentarité entre le livre en papier et le livre électronique», considère cette relation comme plutôt «complémentaire dans la connaissance et le savoir et que la capacité de lire et d’écrire est loin d’être remise en cause par la numérisation car son interactivité est irremplaçable». Cet optimisme n’est pas partagé par l’ensemble des chercheurs participant à cette rencontre et soulignent que «la banalisation de l’internet a impacté les bibliothèques publiques et la lecture en générale» s’appuyant sur le fait que «des centaines de millions de livres, revues et journaux ont été numérisés et sont facilement accessibles sur internet et à la portée de toutes les franges de la société» et s’interrogent «que le rôle des bibliothèques publiques dans cette nouvelle configuration dans un monde où l’information et le savoir sont de plus en plus exclusivement numériques».
Le numérique a, donc, entraîné un bouleversement des modes d’accès aux savoirs sauf que «le livre reste une relation purement psychosociale tant pour le lecteur que pour l’écrivain», souligne certains universitaires. Pour le Dr Raiss Cheyma de l’université d’Annaba «la bibliothèque demeure et demeurera est un espace social de connaissances et de savoir et le livre ne risquera pas d’être délaissé». Ce sont, donc, des réflexions et des questions qui taraudent l’esprit des chercheurs qui s’interrogent sur «la stratégie à mettre en œuvre pour d’abord contrôler et vérifier les contenus numérisés tout comme le déluge d’informations et de données afin de ne préserver que ce qui est utile pour les besoins scientifiques et mémoriels». Les principales bibliothèques du monde ont entamé «la numérisation de leurs collections respectives depuis 1990 pour des raisons de sauvegarde des documents et leur préservation» afin de faciliter l’accès du public à des collections fragiles et précieuses sauf que cette numérisation a pris d’autres dimensions et menace aujourd’hui «leur existence même et l’avenir du livre».



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)