Remchi La décharge publique indésirable

Les habitants de la ville de Remchi (20 km au nord de Tlemcen) ne savent plus à quel saint se vouer. A leur proximité immédiate, et juste après quelques centaines de mètres de la route nationale 2 qui traverse la ville, une gigantesque décharge à ciel ouvert pointe le nez. Inutile d'imaginer les odeurs nauséabondes qui s'en dégagent, et surtout après les multiples opérations quotidiennes d'incinération des déchets qui laissent, des heures et des heures, planer un important nuage nocif de fumée. «Les nuisances sont nombreuses et graves pour les habitants et les visiteurs: propagation de maladies, odeurs nauséabondes, émanation de gaz toxiques, dégradation du paysage, pollution du sol par les infiltrations et de l'air par les fumées des déchets incinérés», nous dira un responsable d'une association de l'environnement de la ville. Et de préciser: «On signale l'apparition de certaines maladies qui touchent particulièrement les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes». Il n'y a pas que les résidents de la ville de Remchi qui se plaignent de cette inconvenante décharge publique si mal implantée, mais aussi ceux qui empruntent la sortie Est de Remchi, pour se rabattre juste après sur le tronçon routier de la RN 22 qui les mène vers de multiples destinations. Et même les marchands et commerçants, qui viennent toutes les semaines au grand souk de fruits et légumes et de l'automobile, ont manifesté leur désapprobation quant à ce dépotoir qui pue dont on pourrait aisément se passer si les autorités locales mettaient un peu la main à la pâte pour activer le projet du Centre d'enfouissement technique (CET) prévu du côté de Aïn Youcef, afin de traiter et recycler ces déchets domestiques et industriels.