Algérie - Revue de Presse

Relance du développement local : L'Algérie mise sur l'investissement hors hydrocarbures


La promotion des investissements hors hydrocarbures, la révision de la fiscalité locale, et la révision du code des marchés publics, ont été au centre de la plateforme de recommandations adoptée vendredi à Alger au terme des Assises nationales sur le développement local. Adoptée lors d'une plénière dirigée par le président du Conseil national économique et social (CNES), M. Mohamed Seghir Babès, la feuille de route de la Concertation nationale sur le développement local a accordé une importance particulière à la révision de la fiscalité qui doit désormais constituer un appui financier au développement des communes. Les participants aux différentes étapes du processus de la concertation ont préconisé, dans ce contexte, la mise en place d'un système fiscal local souple permettant aux communes, selon leur niveau de développement économique, de voter librement les taux de certaines taxes directes comme celles provenant des parcs foncier et immobilier. L'introduction de nouveaux impôts et taxes, tels que les redevances des droits de passage des réseaux de distribution de gaz et d'électricité, dans la réglementation de la fiscalité locale, figurent aussi parmi les recommandations adoptées. Pour la relance de l'investissement, les participants ont appelé à une meilleure exploitation du foncier local notamment les espaces résiduels du secteur public, relevant, dans ce sens, que le déficit en terrains destinés à la réalisation des projets industriels s'est traduit par une saturation de certaines zones urbaines et des atteintes graves aux terres agricoles. La création de nouvelles zones industrielles et d'activité permettrait aussi la promotion de l'investissement et l'augmentation de l'attractivité des régions intérieures, ont-ils affirmé. L'élargissement des prérogatives des walis et des élus locaux pour leur permettre de lancer des projets et d'intervenir directement dans la gestion des réalisations d'infrastructures dans leur région conduirait à un développement certain des investissements public et privé. Concernant la révision du Code des marchés publics, les représentants de société civile, les élus locaux et les walis qui ont pris part à cette Concertation, ont demandé à l'Etat de créer des commissions locales de marchés. Ils ont recommandé, à cet effet, un démembrement de la Commission nationale des marchés publics au niveau de chaque commune et une attribution «plus transparente et équitable» des marchés publics avec facilitation d'accès aux jeunes promoteurs.
Nouveau régime de croissance
Les participants ont recommandé, par ailleurs, la mise en place d'un nouveau régime de croissance allant dan le sens d'une économie de l'offre basée sur les exportations hors hydrocarbures. Selon eux, les actions à entreprendre pour atteindre cet objectif consistent à lever les contraintes lourdes qui continuent de peser sur le développement et à libérer les initiatives individuelles et collectives. Une valorisation du capital humain et une meilleure exploitation des ressources de chaque territoire notamment ceux dits «dormants», contribuerait à l'émergence d'une économie nationale productive et à un renforcement de l'outil national de production. Concernant la prise en charge de la question énergétique, les participants ont demandé à favoriser l'utilisation des énergies renouvelables au lieu des fossiles surtout dans les régions sud du pays. Il serait plus judicieux, d'après eux, d'utiliser l'énergie solaire pour alimenter, à titre d'exemple, les pompes des puits destinés à l'irrigation des terres agricoles notamment dans les régions du Sud. Lancé le 5 septembre dernier, le processus de la Concertation nationale a été organisé en trois étapes : vingt rencontres locales tenues du 5 septembre au 10 novembre, sept assises régionales entre le 13 et 28 novembre et des assises nationales le 29 et 30 décembre 2011.


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