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Relance de la médiation algérienne dans le conflit malien


Relance de la médiation algérienne dans le conflit malien
«Par rapport à cette question, nos frères algériens nous ont fait le point sur l'état d'avancement des pourparlers exploratoires avec les groupes armés», a-t-il souligné, se disant «persuadé» que ces pourparlers sont «très prometteurs, car il y a un long travail qui a été accompli dans la discrétion».«Nous sommes très optimistes que, sous peu ces groupes armés pourront se retrouver de façon formelle ici en Algérie avant d'aller en négociations au Mali», a encore ajouté le ministre malien qui a formulé le v?u de voir les deux parties (gouvernement malien et groupes armés) «se retrouver, dans un délai raisonnable, autour de la table de négociations pour trouver une solution durable à la crise malienne». D'autre part, dans une déclaration à la presse à l'issue de cet entretien, le ministre malien a indiqué avoir abordé avec le chef de la diplomatie algérienne la prochaine réunion du comité bilatéral stratégique (algéro-malien) que les deux pays avaient convenu de mettre en place à l'occasion de la dernière visite en Algérie du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, précisant que la prochaine réunion de ce comité est prévue dans un mois à Bamako.L'Algérie, qui partage des frontières communes avec le Mali, a mené une médiation entre le gouvernement malien et les différents groupes armés rebelles du nord du pays, notamment le mouvement Azawad, en 2006, qui a abouti à la signature de l'accord d'Alger, prévoyant le dépôt des armes par la rébellion en contrepartie d'un plan de développement socioéconomique de la région de Kidal, avec le concours de l'Algérie. Mais, depuis 18 mois, le pays est confronté a nouveau à une crise politico-militaire qui a commencé en janvier 2012, marquée par une offensive de rebelles touareg, un coup d'Etat et la prise de contrôle des régions du nord du pays par divers groupes armés, dont des djihadistes liés à Al-Qaïda. L'intervention militaire française au nord du Mali, pour pourchasser les groupes armés islamistes notamment, et mettre en échec le plan sécessionniste, n'a pas réglé pour autant les problèmes sécuritaires du pays.Depuis l'élection d'un nouveau président en la personne d'Ibrahim Boubacar Keïta, il y a sept mois, et la formation d'un gouvernement doté du portefeuille de la réconciliation, le Mali tente de venir à bout de cette question en faisant appel à l'Algérie, dont l'expérience en la matière de réconciliation nationale, constitue une émulation saine pour les pays de la région. L'implication de l'Algérie dans les négociations entre les différentes parties maliennes est vivement souhaitée aussi par les responsables de différents groupes armés du nord du Mali et l'opposition politique, d'autant plus que les négociations entre Bamako et les groupes armés signataires de l'accord préliminaire de Ouagadougou en juin 2013 font du surplace. «Nous ne voulons presque plus de la médiation de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest). Nous voulons la facilitation de l'Algérie», a affirmé dans ce sens, Tiébilé Dramé, président du parti Parena et ancien ministre malien, lors d'un entretien accordé à RFI.A. R.


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