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Relance de l'aquaculture et de la pêche en haute mer



La direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d'Annaba a annoncé le lancement prochain de plusieurs projets visant à booster l'aquaculture et à améliorer de manière significative la pêche en haute mer. Le plan de relance préconisé consiste en la réactivation de trois importants projets d'aquaculture, qui seront implantés sur les sites destinés à abriter ce type d'investissement dans les communes de Chetaïbi, d'El-Bouni et d'Annaba, et choisis sur la base d'études techniques, selon le directeur de la pêche. Ce dernier assure que l'aquaculture dans les trois zones citées sera effectivement relancée après un gel qui aura duré plus de deux années, en raison de la pandémie de Covid-19 notamment.Et d'expliquer que les sites choisis offrent des possibilités indéniables dans le domaine du développement de l'activité aquacole et serviront à l'élevage de poissons et de mollusques en cages flottantes en mer. "La région d'Annaba est très favorable à l'aquaculture. Elle compte huit sites en mer ouverte, où peuvent être installées des cages flottantes pour l'engraissement du poisson. De plus, la conchyliculture, la culture des moules et des huîtres, ainsi que l'élevage des crustacés peuvent aussi y être développés", argumente ce responsable. Abordant le volet de la pêche en haute mer, il indiquera que la wilaya d'Annaba dispose d'une importante flottille dédiée à des opérations quotidiennes en haute mer, avec des bateaux spécialement équipés pour le chalut pélagique dans les zones peuplées par certaines espèces et pouvant rester jusqu'à cinq jours en haute mer. Aujourd'hui, une cartographie des zones de pêche a été établie et fait ressortir les coordonnées de ces zones, ainsi que les espèces ciblées, démersales ou pélagiques, ce qui facilite le choix aux sardiniers et aux chalutiers. "Les sorties en mer de toute embarcation, que ce soit les chalutiers, les sardiniers ou les petits métiers, sont soumises à un contrôle strict des éléments des gardes-côtes, qui vérifient scrupuleusement les équipements de sécurité, ainsi que les autorisations de pêche et les rôles d'équipage", fait noter notre interlocuteur.
Il révèlera toutefois que les ports et autres infrastructures de pêche de la wilaya accusent un déficit important en capacités d'accueil de chalutiers et un manque d'espaces réservés aux pêcheurs pour les besoins de la manutention, bien que quatre plages d'échouage, à savoir celles de la Caroube, de Seybouse, de Sidi Salem et de Chetaïbi, accueillent depuis déjà quelques années des petits-métiers. "La solution au problème de surcharge du port de la Grenouillère, qui se posait il y a quelques années avec acuité, avec le renforcement de la flotte, devrait être réglé définitivement dans le cadre des projets de réhabilitation des ports à travers des actions pour l'augmentation des capacités de mouillage des ports de l'Est algérien", rassure toutefois le directeur de la pêche. Avec 80 km de côte, 2 ports, 1 abri de pêche, 4 sites d'échouage et une flottille de pêche de 42 chalutiers, 124 sardiniers et 317 petits-métiers garantissant plus de 3 600 emplois, le secteur de la pêche à Annaba réalise chaque année des productions moyennes de plus de 8 500 tonnes toutes espèces confondues, entre poisson blanc (2 585 tonnes), poisson bleu (5 998 tonnes), crustacés (175 tonnes) et mollusques (52 tonnes).

A. Allia
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