Réintégration des institutions

Le RCD réaffirme sa disponibilité Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) semble faire du réinvestissement des institutions de la République un axe stratégique conformément aux résolutions de son dernier congrès. A commencer par l’oppor-tunité des prochai-nes échéances législati-ves du mois de mai qui, aux yeux des dirigeants du RCD, constituent »un moment d’évolution qualitative et privilégiée dans le processus de construction de la représentation nationale». Et dans cette optique, le parti de Saïd Sadi réitère sa «disponibilité» à étudier toutes les propositions susceptibles de renforcer la dynamique de rassemblement des forces républicaines et démocratiques. L’objectif étant, d’après la déclaration de son Conseil national tenu jeudi, de «clarifier la scène politique nationale et donner à notre pays les instruments les plus crédibles et les plus performants pour asseoir la stabilité de ses institutions et amorcer le projet d’Etat démocratique et social». Le RCD qui semble, en effet, avoir tiré la leçon de son passage à vide à l’écart des institutions, estime que «le moment est venu pour que les acteurs politiques dévoilent leurs objectifs, se rassemblent sur la base d’engagements partagés et constituent, le cas échéant, des coalitions articulées sur un compromis préalablement débattu avant de prétendre à l’exercice d’une responsabilité quel qu’en soit le niveau». Il est clair que le parti de Sadi ne fait plus mystère de son désir de s’allier à d’autres forces politiques «y compris les islamistes» pour peu qu’il y est un Smig démocratique. Il en est convaincu que la marche en solo ne mène plus à rien et que seul un regroupement des forces politiques est à même de sauver le pays des dérives. Et pour cause, écrit le RCD «la situation est difficile, chaque jour nous montre que les ressources de la Nation sont peu ou mal utilisées». Le rassemblement auquel appelle le RCD est d’autant plus envisageable, d’après lui, que son 3ème congrès a «démontré que les énergies patriotiques peuvent être mobilisées quand les instances sont légitimes et que les objectifs sont clairement et loyalement définis. Ces assises, «survenues dans un contexte particulièrement difficile» ont eu des incidences «politiques dépassant le cadre partisan du Rassemblement». Le RCD se félicite de ce que ce congrès ait permis aux «rapprochements de se préciser», et qui, lit-on «esquisse une dynamique de convergence entre les forces politiques et sociales partageant le socle des valeurs qui ont libéré l’Algérie du colonialisme, sauvé la Nation de la perdition et qui peuvent assurer, aujourd’hui, le développement politique, économique et social».