Regard

Cafouillage à l’Institut ! Des tables, des chaises et des tableaux flambant neufs pour l’Institut des langues étrangères, c’est magnifique et tout le monde désespérait de les attendre depuis... des années. Alors ils sont venus, comme pour faire plaisir aux étudiants. Aux enseignants aussi qui doivent déployer des trésors de vigilance pour garder sur quoi s’asseoir durant les cours, quand la fatigue pointe son nez. Sauf que le précieux mobilier n’a fait qu’un petit tour et... a disparu. Que s’est-il donc passé pour qu’une société vienne doter l’ensemble des salles de cours d’un mobilier tout neuf, vissé par terre pour ne pas être déplacé et que la réjouissance ne dure que 3 petits jours? Complètement inexplicable. Complètement surréaliste en vérité. C’est quelque chose d’inédit pour tout avouer. Car cet institut de Maraval, en travaux depuis cinq bonnes années, a subi un lifting approximatif qui lui permet d’accueillir les étudiants dans des conditions à peu près valables. Inutile de s’attarder sur les innombrables malfaçons que l’on peut énumérer au pied levé: portes et fenêtres pour la plupart hors d’usage, éclairage défaillant, sanitaires infrahumains... La cerise sur le gâteau est cet épisode cocasse, à tout le moins intrigant, d’un mobilier complet, pour des centaines d’étudiants qui fait une brève apparition dans les salles et disparaît sans explication aucune! D’aucuns se demandent s’il n’y a pas «anguille sous roche». Autrement dit, s’il n’y a pas «une malversation quelque part» car la ficelle est trop grosse pour n’être que le signe d’un simple malentendu entre un fournisseur et un acquéreur! La nouvelle dotation étant partie, on a remis l’ancienne comme si de rien n’était. Bizarre? Non, étrange. Une explication serait la bienvenue pour ramener la sérénité dans cette petite communauté universitaire si mal chaussée. L’Institut des langues étrangères fonctionne dans des conditions de travail sans commune mesure avec le reste de l’Université d’Oran: le dénuement y est quasi-complet.