Algérie


Palestine: le scénario du pire Le parlement palestinien a été pris d’assaut par des mécontents. Le tout n’est pas de savoir de quel bord ils étaient. Cela importe peu en vérité. Car il est difficile d’être d’un bord quand on sollicite un peu d’argent pour faire manger la maisonnée. Le fait est que des militaires en armes ont osé s’attaquer à ce pourquoi ils se sont battus depuis de si longues années: un lieu de représentation démocratique pour leur peuple. Un peuple en danger de mort face à une communauté internationale divisée sur la question. Le fait, un autre, c’est que ces mêmes Palestiniens s’affrontent sur le terrain de la survie. Une situation des plus terribles en réalité. Nul ne peut mieux qu’eux imaginer les conséquences que cela peut avoir sur le frêle moral des populations, mais la lutte est tenace et promet même de s’exacerber. Les assaillants ont déclaré injuste leur statut de militaires sans solde alors que la milice du Hamas est «régulièrement rémunérée grâce à l’argent de l’Iran et de la Syrie», disent-ils. Cet embryon d’armée régulière, dont veut se doter la Palestine, est ainsi menacé d’être tué dans l’œuf pour motif de... ségrégation idéologique? C’est le constat peu engageant que l’on peut faire, suite à ces épisodiques sursauts de la rue. Les proportions que prend le conflit dit «palestinien» ont, on le sait, depuis longtemps, franchi les frontières des minuscules territoires. Il a gagné et même enflammé la région. Que restera-t-il des traditions militantes héritées de hautes luttes si, par malheur, les armes se retournaient dans le ventre des concitoyens? Le Liban voisin menace de guerre civile. La Palestine va-t-elle lui emboîter le pas alors même que le «smig» de la stabilité n’est pas acquis? Quelle est donc cette logique meurtrière qui s’installe dans les territoires occupés pour que les pouvoirs publics naissants en arrivent à opérer un distinguo hors norme entre ceux-ci et ceux-là pour leur couleur politique alors qu’ils accusent l’ennemi de les cantonner dans un apartheid unanimement condamné? Il se profile un désastre en Palestine, pire que celui qui, depuis 50 ans, endeuille ce peuple voué aux enfers de l’exil.



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