Algérie


L’art de ne pas résoudre les problèmes La station de relevage des eaux usées en voie d’achèvement sur les hauteurs de la Sénia va avoir pour mission, comme son nom l’indique si bien, de relever les eaux polluées à une hauteur suffisante pour qu’ensuite, au seul moyen de la gravité, le rejet se fasse dans... la Sebkha d’Oran. Ces eaux, lourdement chargées, on le sait, vont prendre le chemin d’un endroit que l’on croit blindé contre toute agression extérieure, capable de faire face «naturellement» à toute grosse pollution, et même de la réguler voire la biffer de la surface de la terre. Nul besoin de s’étendre sur la question: c’est une grossière erreur que de le penser. Mais là où l’on peut parler d’un manque évident de discernement, ou carrément de bon sens, c’est de voir avec quelle légèreté on traite un aussi épineux problème urbain en sacrifiant ce qui, à la longue, est la clé de toutes les difficultés environnementales dans cette wilaya. La Sebkha, immense étendue désolée et ingrate, est un écosystème qui «se tient» quoiqu’on en pense. Les hommes y voient un cancer qui menace les abords fertiles. Mais ils n’y voient pas ce qu’il pourrait devenir avec un peu d’astuce et beaucoup de travail. Pour ne pas aller vers des exemples connus mondialement, citons simplement la Mitidja et la Mekerra qui sont les références algériennes incontournables en la matière. On peut mettre en valeur des terres réputées incultes, définitivement condamnées par les hommes à ne donner que des soucis à ceux qui s’en approchent. On doit mettre en valeur ces terres, ou tout au moins les laisser tranquilles, mais à aucun prix en faire des déversoirs d’eaux empoisonnées. On va avoir la paix pour combien de temps? Un an, dix ans? Et puis après. Les actions «petites et étriquées», sans véritables études d’impact, qui sont légion dans le mode de fonctionnement de notre administration, sont de nature à engendrer de gros soucis pour la génération qui suit immédiatement. Quel joli cadeau, n’est-ce pas!
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