Algérie

Réformes L'OMC, l'Algérie et les USA


«Il y a des standards à respecter, en Algérie, ils ne sont pas atteints», a déclaré un diplomate américain à propos de la difficulté de l'Algérie à adhérer à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Pour ne rien changer à ses habitudes, le président de la République a encore une fois préféré se confier à des journaux étrangers pour parler de questions internes au pays. Pour cette fois, c'est à un journal qatari qu'il l'a fait, probablement parce qu'il doit se déplacer la semaine prochaine au Qatar. Dans ses réponses à ce journal, le chef de l'Etat ne sera cependant pas plus explicite qu'il ne l'a été dans son interview à l'agence Reuters à propos de questions pourtant lourdes à l'exemple de la révision de la Constitution, de l'élection présidentielle de 2009 et des réformes économiques et sociales. Il l'est ainsi pour certainement laisser le doute planer sur des dossiers qu'il doit estimer être le seul à en trancher le contenu et au moment qu'il jugerait opportun. Dans sa réponse à une question concernant la révision de la Constitution et la tenue de l'élection présidentielle, il fera même dans la confusion en soutenant presque une chose et son contraire. «Toute constitution est perfectible aux plans des objectifs et des dispositions à la lumière des difficultés qui s'en seraient résultées dans la gestion de l'Etat et des besoins nouveaux pour une meilleure visibilité de la relation entre les institutions de l'Etat et entre ce dernier et la société dans le sens de l'édification du système qui permet de réaliser un renouveau national, conformément aux aspirations du peuple à une véritable démocratie, à la modernité et à la prospérité», a-t-il dit à propos du premier point. L'on pourrait supposer que Bouteflika a, tout au long de son règne à la tête de la présidence de la République, remarqué des difficultés qui l'auraient gêné dans sa gestion de l'Etat notamment pour ce qui est d'une confusion et d'un amalgame entre ses prérogatives, celles du chef du gouvernement et d'autres institutions importantes. Une chose est sûre, c'est qu'il fait savoir que le pays a besoin «d'une véritable démocratie». Il conviendrait donc ainsi de relever que la démocratie dont se targue le discours politique ambiant est fictive. C'est déjà important qu'il reconnaisse que les libertés démocratiques en Algérie sont encore à acquérir et qu'il faille aller «dans le sens de l'édification du système qui permet de réaliser un renouveau national». Il y a donc nécessité de refonder le système politique. Les sous-entendus de Bouteflika


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