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REFLET CULTUREL Le génocide et les chiffres macabres



REFLET CULTUREL                                    Le génocide et les chiffres macabres
Maintenant que la mort à grande échelle est banalisée, des centres d'intérêts politiques s'emploient à jeter le flou sur ce qui est convenu d'appeler le génocide. Jusqu'à quel chiffre, jusqu'à quel nombre de morts, sous quelle mesure et forme d'un massacre vont-ils nous déclarer reconnaître le fait de génocide ' Sur quelle base objective surtout peuvent-ils réellement affirmer et décider d'un chiffre mortuaire ' Il faudrait peut-être aussi ajouter de poser la question de savoir sur combien de kilomètres les morts devraient être alignés pour déclarer qu'il y a ethnocide humain. Se pose ici la notion absurde de la qualification des crimes contre l'humanité ou même des crimes tout court. N'est-ce pas démoniaque que de se lancer dans un tel cafouillage de comptabilité macabre pour chercher une 'norme' au qualificatif plus qu'abject ' Toute mort consciemment provoquée est un acte ignoble, vil et condamnable. Le terme génocide, forgé par le professeur Raphael Lemkin, spécialiste en droit international, est une combinaison linguistique grecque composée du terme 'génos' qui veut dire naissance et de la terminaison 'cide' qui signifie donner la mort. Même si le terme n'est apparu que dans les années 40 et durant la Seconde Guerre mondiale, nous considérons que tous les actes meurtriers antécédents sont aussi des actes rétroactivement génocidaires. Pourtant, à la fin de la deuxième conflagration mondiale, le génocide a été considéré et retenu par l'ex-Société des nations, devenue en 1945 l'Organisation des Nations unies (ONU), comme définition de tout acte criminel en dehors de tout chantage quantitatif. Aujourd'hui, des organisations internationales, manipulées et ou contrôlées par des puissances impliquées dans des massacres humains commis un peu partout dans le monde, s'attellent à brouiller les définitions pour les fixer à leur juste pointure. Elles se débattent et s'entrechoquent dans la recherche d'un qualificatif dilué ou même dénué de sens. Les points de vue ont beau diverger mais les effets sont et restent les mêmes : massacres à grande échelle, tueries méthodiques, assassinats ciblés, etc. Cela reste des actes génocidaires.
L'idéal serait de s'opposer et de condamner toute mort volontairement donnée, soit par effet de guerre entre pays ou en raison d'une dictature donnée. Mais hélas on continue de tuer et même à plus grande échelle, en usant de moyens encore beaucoup plus sophistiqués et plus performants.
A. A.
kocilnour@yahoo.fr


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