Algérie

Réferendum révocatoire aujourd?hui au venezuela



Tension sur le marché pétrolier Le Venezuela s?apprête aujourd?hui à vivre l?un des événements politiques les plus importants de son histoire. Un référendum « inédit » qui va déboucher sur la révocation ou le maintien du président en exercice Hugo Chavez. Ils sont plus de 14 millions d?électeurs à se présenter aux bureaux de vote pour décider de l?avenir politique du chef de l?Etat. Cet événement qui, en d?autres circonstances, serait passé inaperçu tient en haleine le monde entier. Et pour cause, la position occupée par le Venezuela sur le marché pétrolier international : cinquième producteur mondial du pétrole et l?un des fournisseurs stratégiques des Etats-Unis avec 1,54 million de barils par jour. Déjà très affectés par les records successifs enregistrés par les cours de l?or noir depuis plusieurs mois, les marchés boursiers sont complètement suspendus au résultat du vote vénézuélien. La révocation du président Hugo Chavez fait craindre aux analystes « un véritable psychodrame ». « La nervosité envers une perturbation de la production est d?autant plus grande que la capacité excédentaire de production de l?Opep s?est effondrée et que la demande mondiale s?est accrue », ont expliqué les analystes de la maison de courtage Sucden cités par l?AFP. En outre, les stocks de brut et d?essence ont chuté bien davantage que les analystes le prévoyaient la semaine dernière aux Etats-Unis. Dans ce contexte, les assurances de l?Arabie Saoudite, qui s?est dit prête à augmenter « immédiatement » sa production de 1,3 million de barils par jour, n?ont permis qu?un court répit dans la flambée des prix. Dans son rapport mensuel publié mercredi, l?Agence internationale de l?énergie (AIE) a qualifié les prix actuels d?« exubérance irrationnelle ». Pour les partisans du président Chavez, les craintes exprimées par les analystes sont bien réelles et la seule garantie de stabilité des marchés pétroliers est une victoire du président Hugo. » Une nouvelle interruption des exportations pétrolières du Venezuela en raison d?une crise politique serait « une folie » dans les circonstances actuelles de flambée des prix, a déclaré le ministre vénézuélien de l?Energie, Rafael Ramirez, lors d?une conférence de presse tenue vendredi dernier à Caracas. « S?il se produit ici au Venezuela un événement qui amène à suspendre la fourniture de pétrole (allusion à une grève), je ne doute pas que le prix du pétrole dépasserait facilement des niveaux supérieurs à 50 dollars par baril et très au-dessus. Cela serait une folie », a-t-il averti. Le marché pétrolier redoute une répétition de la crise vénézuélienne de décembre 2002 à février 2003 quand une grève générale déclenchée par l?opposition au président Hugo Chavez avait paralysé l?industrie pétrolière, interrompant les exportations vers les Etats-Unis, pour la première fois depuis 80 ans. Jeudi, le président Hugo Chavez avait également assuré que sa victoire était « la seule garantie de la livraison aux Etats-Unis et aux autres marchés ». Les protagonistes du maintien du chef de l?Etat ont, en revanche, dénoncé l?utilisation de « l?arme pétrolière » dans la campagne, accusant le Pouvoir d?avoir largement utilisé les fonds publics.



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