Algérie - Revue de Presse

REEDITION-L?ESTHETIQUE DES MURS



Voyage aux cinq cités du M?zab On est au c?ur de Ghardaïa. Sur la place du marché pleine de vie et de couleurs. On circule à travers les arcades, les galeries, les ruelles étroites du ksar, frappé à chaque pas par l?étrange et fascinante architecture de la ville. On peut aller aussi à l?intérieur des remparts de Beni Izguen, sanctuaire lumineux du M?zab, au point de croisement de ses arcades où le commerce bat son plein jusqu?à la fermeture des portes. C?est ainsi depuis le XIe siècle. Une civilisation soudée à sa terre Les cinq cités du M?zab ont gardé intact leur cadre de vie, leurs modes et leurs pratiques culturelles. Une vieille civilisation soudée à sa terre. Pour le rappeler, voici la réédition d?un des plus beaux livres publiés sur le M?zab : Le M?zab, une leçon d?architecture, depuis longtemps épuisé, écrit par André Ravereau(*), avec des photos de Manuelle Roche et une préface de Hassen Fathi. Architecte en chef des monuments historiques en Algérie de 1965 à 1971, André Ravereau nous entraîne au c?ur de cette « architecture sans architecte » qui est à la fois une révélation et un mystère pour lui. Une belle expérience pour dire les maisons du M?zab : effacez l?artifice, il ne reste que la construction. Equilibré, harmonieux, novateur, le style de construction au M?zab a fonctionné et évolué pendant des siècles. C?est simple et économique et ça répond aux besoins essentiels des habitants. C?est même parfois beau esthétiquement, mais telle n?était sûrement pas l?idée du départ, d?où le mot de Ravereau : « Le M?zab, c?est prestigieux sans intention de prestige. » Equilibre et harmonie Sans aucun doute, Hassen Fathi a subi l?influence de ce qu?il a vu au M?zab quand il a construit les maisons, les mosquées de Gourma. Il a écrit dans sa préface : « L?équilibre de la société du M?zab s?exprime dans son architecture : l?unité, l?égalité sociale, religieuse, d?après la foi ainsi toutes les maisons ont la même hauteur, pareilles à la mosquée. » Plus loin, Hassen Fathi dit encore : « Chaque ligne exprime l?être qui l?a faite. Comme un habit à sa taille : dedans il se sent à l?aise, ce n?est ni trop grand ni trop serré... »
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