Algérie - A la une

Redorer le blason de l'UGTA


On s'en doutait un peu. Après un règne de 22 ans, ce n'est pas de son propre gré que Abdelmadjid Sidi Saïd s'est retiré de l'UGTA, c'est le vent du changement qui souffle sur le pays depuis le 22 février qui a permis à l'UGTA de se doter d'une nouvelle direction, a assuré Salim Labatcha, le tout nouveau secrétaire général de la centrale syndicale.Toutefois, a-t-il estimé, le changement ne doit pas s'arrêter là parce que l'heure a sonné pour «la promotion de la compétence et de la jeunesse».
Invité de l'émission politique phare de la Chaîne 3, hier, lundi, l'homme qui a défrayé la chronique il y a quelque temps en défiant Louisa Hanoune contre laquelle il avait tenté de mener un mouvement de redressement au sein du PT, le parti qui lui a permis de se faire un nom avant d'occuper le?devant de la scène syndicale, se retrouve donc aujourd'hui chargé d'arrimer l'UGTA à la révolution qui a cours dans le pays «en commençant par établir le diagnostic sur le fonctionnement de l'organisation». Ceci tout en étant conscient que, d'une part, l'opinion publique a «un avis mitigé, mauvais pour certains» et de l'autre, il aura du pain sur la planche pour redorer le blason de l'UGTA.
«Beaucoup d'erreurs ont été commises par le passé, aussi bien sur le plan de l'organisation que du fonctionnement», a déjà établi le nouveau SG de l'UGTA qui s'attend à faire face à ce qu'il appelle «un grand chantier» et promet d'ouvrir les portes à tout le monde, notamment les syndicalistes militants de partis politiques «qui se sentaient exclus». Pour tout dire, afin de faire retrouver la place qui était la sienne à la centrale syndicale, Labatcha assure que l'UGTA est même prête à dialoguer avec les syndicats autonomes, allant jusqu'à préconiser l'initiation d'actions communes. Si le nouveau SG reconnaît sans peine que l'UGTA a brillé par son absence dans la recherche de solutions suite aux bouleversements survenus depuis le 22 février, il ne perd pas espoir toutefois d'en (re)faire une «force de proposition».
A ce titre, d'ailleurs, l'UGTA est en train d'élaborer des propositions qui pourraient venir en appoint à celles des autres acteurs qui s'impliquent à la recherche d'une solution politique.
Sur le plan socio-économique, l'urgence est d'assurer la pérennité de l'outil de production, aussi bien du privé que du public, des entreprises dont les dirigeants ont maille à partir avec la justice et dont le blocage des comptes risque de les impacter négativement.
En tous les cas, les pouvoirs publics ont été sollicités pour que des solutions soient trouvées, telle la désignation d'administrateurs pour assurer la gestion et poursuivre l'activité.
Azedine Maktour
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