Recul de 50 % de la leishmaniose dans le Sud

La maladie de la leishmaniose a enregistré, l'année dernière, un recul de 50% à travers les wilayas du Sud par rapport à l'année l'ayant précédée, a révélé, lundi à Ouargla, un responsable central au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière."Cette baisse, relevée même à Biskra qui connait une large prévalence annuelle de la maladie, est due aux mesures préconisées en 2014 pour les wilayas du Sud, en matière de prévention et de soutien des mécanismes d'observation épidémiologique y compris aux frontières", a indiqué Dr. Djamel Fourar, lors des travaux du séminaire national sur la santé dans le Sud, qui se tient depuis dimanche à Ouargla."D'intenses campagnes de sensibilisation ont été menées depuis à travers les wilayas du Sud touchées par cette pathologie, en sus de leur assistance en moyens humains et matériels nécessaires pour l'endiguer, tout en tenant compte des spécificités de chaque région, dont l'éloignement, le climat et l'environnement", a précisé le même responsable.Pour Dr. Fourar, et en dépit de ce recul des cas de leishmaniose, la lutte contre cette pathologie demeure toutefois indispensable tout comme est nécessaire la mise en place de programmes spéciaux pour le Sud, afin d'éradiquer cette maladie à hauts risques épidémiques.Il a, à ce titre, mis l'accent sur la nécessaire mobilisation de moyens humains et matériels conséquents au niveau des services de santé des wilayas du Sud, pour un suivi efficient et rigoureux de la maladie et la déclaration à temps d'éventuels nouveaux cas pour une rapide prise en charge en vue de contrecarrer sa propagation.L'atelier de prévention, installé dans le cadre de la rencontre nationale sur la santé dans le Sud, s'est penchée aussi sur la nécessaire révision des textes réglementaires des services de la prévention, la relance et le développement des activités des équipes médicales mobiles, en plus de l'élaboration d'un système informatique précis concernant les données réelles sur la situation épidémiologique dans la région.La nécessaire promotion des praticiens généralistes, pierre angulaire de l'action de prévention, ainsi que le soutien et le développement des capacités professionnelles des personnels du secteur de la santé dans le domaine de la bactériologie, pour une meilleure maitrise des vecteurs des maladies transmissibles, et l'ouverture d'une annexe de l'institut Pasteur dans le Sud, ont été recommandés par les membres de cet atelier.Le séminaire national de deux jours sur la santé dans le Sud, auquel a assisté le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, vise à asseoir une approche globale et intégrée devant donner lieu à une stratégie axée sur le développement durable de la santé dans le Sud.