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Recueillement et hommage au village de Tifrit



Un vibrant hommage a été rendu ce week-end, à Akbou, au défunt militant de la cause identitaire, Mohamed Haroun, dont le nom est lié à l'affaire dite "des poseurs de bombes", à l'occasion du 23e anniversaire de sa disparition. À l'initiative du mouvement associatif local, plusieurs militants et citoyens de Kabylie ont pris part au recueillement sur la tombe de l'un des précurseurs du combat identitaire, à Tifrit, son village natal, où une gerbe de fleurs a été déposée sur sa tombe."Comme chaque année, nous tenons à rendre hommage à ce fils de chahid qui a sacrifié sa jeunesse et son avenir pour la cause berbère alors qu'il était un brillant étudiant à la Fac d'Alger dans les années 1970. Pour que nul n'oublie son combat, nous devons commémorer aujourd'hui le 23e anniversaire de sa mort et faire revisiter à la jeune génération le valeureux parcours de Mohamed Haroun", nous a déclaré Sofiane Adjlane, militant actif du Rassemblement pour la Kabylie (RPK), lui aussi natif du village de Tifrit.
Pour rappel, le défunt militant, né le 13 avril 1949 à Tifrit (Akbou), est décédé le 22 mai 1996, laissant derrière lui une veuve et deux orphelines. Après un brillant cursus scolaire, il décroche le bac en 1968 au lycée technique de Dellys. Il s'inscrit alors à l'Ecole polytechnique d'El-Harrach, avant d'opter pour la Faculté des sciences exactes de Bouzaréah (Alger).
Parallèlement à ses études, il s'investit dans des recherches linguistiques berbères. C'est ainsi qu'il fonde avec son compagnon de lutte, Smaïl Medjber, deux revues culturelles : Itij (Le Soleil) et Tiftilt (La Chandelle).
En janvier 1976, Mohamed Haroun et ses deux camarades Smaïl Medjber et Hocine Cheradi sont arrêtés dans le cadre de la fameuse affaire des "poseurs de bombes".
Condamné à la perpétuité par la Cour de sûreté de l'Etat de Médéa, le 2 mars 1976, il séjourne dans les geôles de Tazoult (Lambèse), à Batna, pendant 11 ans. Une incarcération qui laissera des séquelles sur sa santé. Il sera libéré le 5 juillet 1987, à la faveur d'une grâce présidentielle sous le règne de Chadli Bendjedid.
KAMAL OUHNIA
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