Prémices d’un échec
Le recensement de la population, en cours à Oran et en dépit des moyens mobilisés, risque d’échouer si l’on prend en considération la cadence à laquelle évoluent les choses.
Deux mois après le début de la campagne, on a l’impression que les choses n’avancent pas au rythme escompté. Selon des sources fiables, ceci est loin d’être le cas dans les autres communes de la wilaya où le taux d’avancement du recensement primaire est jugé satisfaisant. Pour faire face à cette situation, une rencontre regroupant les personnels d’encadrement de la campagne, les représentants des communes et le délégué municipal chargé du suivi, a été organisée la semaine écoulée à l’Hôtel de ville d’Oran. A cette occasion, les personnels d’encadrement ont relevé les défaillances constatées sur le terrain et le peu de progrès enregistré en dépit de la mise à contribution d’importants moyens humains, notamment des diplômés universitaires. D’après ce constat, la cellule chargée du suivi et de la coordination de la campagne désignée par le wali d’Oran demeure toujours confrontée à l’absence d’une ligne téléphonique directe, de l’outil informatique, du matériel du duplication, d’un fax pour son siège au niveau de la mairie d’Oran. Elle a de même besoin de moyens de transports pour les personnels d’encadrement dans les endroits difficiles d’accès à l’exemple de Sidi El-Houari, Les Planteurs, Haï Bouamama où ils rencontrent mille et une difficultés avant de parvenir aux habitations. Selon des encadreurs, cette situation est davantage compliquée par le refus de quelques secteurs urbains de mettre des bureaux à leur disposition pour les besoins de la mission, une mission appelée à s’entendre sur une année et qui précède le lancement du recensement général prévu pour 2008. Approché à ce sujet, le délégué municipal chargé du suivi de la campagne a déclaré qu’un rapport circonstancié a été élaboré et adressé à l’APC qui devra fournir dans les meilleurs délais les moyens qui font défaut et que l’assemblée a été informée des défis auxquels doit faire face la commission. Il y a lieu de signaler qu’au cours de cette campagne, certaines familles habitant les quartiers populaires ont fourni des données erronées et des chiffres faux concernant leur composante humaine. Ceci, avons-nous appris, est dû au fait qu’une rumeur s’est vite répandue pour laisser croire que la présente campagne prépare le transfert de populations et par voie de conséquence la construction de logements comme cela s’est passé aux Planteurs avec la délocalisation de 800 familles.
Redouane G.
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Posté Le : 21/01/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com