Algerie - 08- La guerre de libération

Raymonde Peschard


Raymonde Peschard

Ça s'est passé un 26 novembre
Le 26 novembre 1957, Raymonde Peschard tombe au champ d'honneur.
Raymonde Peschard, cette héroïne née le 15 sep 1927 à St-Eugène (Alger), s'est engagée dans l’action politique auprès des plus humbles dès que sa conscience s’éveilla, grâce à son oncle Edouard, un communiste cheminot à Constantine qui l’avait adoptée à la mort de sa mère et l’avait aidée à acquérir une formation d’assistante sociale et de femme militante.

Raymonde avait une relation particulière avec la ville de Constantine, qui l’avait adoptée. C’était l’époque où elle travaillait comme assistante sociale à l’ex-EGA (Sonelgaz), dont le siège se trouve tjrs au quartier du Coudiat dans la rue qui porte actuellement son nom.

Dans les années 40, fréquentant communistes et nationalistes de Constantine, Raymonde se fait rapidement remarquer par les autorités coloniales qui ne tardent pas à la déclarer persona non grata dans la ville.

C'est ainsi qu'elle réintègre Alger, sa ville natale, où grâce encore à une complicité communiste, elle trouve à s'employer au sein de l'EGA. Elle reprend son action et se retrouve aux côtés de celui qui devient bientôt un héros martyr de la cause algérienne : Fernand Iveton ( le 1er et seul européen guillotiné de la Guerre d'Algérie, le 11.2 1957 dans la cours de la prison Barberousse d'Alger) avec lequel elle entre au FLN en 1956. En nov, à la suite de l'arrestation de Fernand Iveton, la presse coloniale diffuse sa photo sous le titre : "La femme blonde qui a remis la bombe à Iveton est identifiée". Peschard se fond dans la clandestinité et monte en avril 1957 au maquis dans la wilaya III, où elle avait servi comme infirmière dans le service médical, sous le nom de Taous.

Le 26 nov 1957, Raymonde tombe au champ d'honneur, les armes à la main, suite à une embuscade tendue par l'armée française à Djebel-Rih, dans les Bibans, sur indications de harkis et autres collabos qui aperçurent le déplacement pédestre du groupe qu’elle conduisait.

Elle devait rejoindre les troupes de l'ALN en Tunisie avec un groupe de 4 médecins pour renforcer l'équipe médicale.

Dans son édition du 29 nov. 1957, la Dépêche de Constantine a rapporté que la nouvelle de sa mort a été tenue secrète jusqu’à son identification officielle par les experts grâce à ses empreintes digitales.

L’opération qualifiée de grand évènement pour l’armée française a été célébrée par de nombreux médias. Ces derniers n’ont pas manqué de rappeler le parcours atypique de Raymonde Peschard.

Elle repose au cimetière de Constantine, aux côtés de son oncle Edouard qui l'avait recueillie à la mort de sa mère. Elle lui doit son éducation politique et l'idéal de justice sociale qui anima sa jeune vie et détermina son engagement. En hommage à cette femme exceptionnelle, une grande artère de Constantine porte son nom.

Elle était une Juste parmi les Grands Martyrs européens, morts pour une Algérie algérienne

Source : WEB
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