Algérie - Radio et télévision


L’unique a pratiquement baclé son programme Ramadhan cette année. C’est l’impression générale qui prévaut à propos d’une grille foncièrement inconsistante et parfois carrément indigeste. Une grille qui, en tout état de cause, ne semble susciter aucun enthousiasme particulier auprès de la masse des téléspectateurs qui s’attendaient à nettement mieux.

C’est dans la tranche divertissement, la plus affectionnée pendant les soirées par les familles en quête de détente, que l’échec est le plus patent. Mis à part, en effet, la caméra cachée qui a réussi (pour la première semaine du moins) à nous faire rire, même s’il s’agit d’un rire grinçant,la plupart des émissions destinées à installer la bonne humeur dans les chaumières ont été à côté de la plaque, alternant le moins bon dans une désolante platitude. On pense à Binatna de Moussa Haddad qui malgré une distribution de qualité avec la présence d’acteurs chevronnés comme Ougrout, Bouakaz ou Dekkar, n’est pas parvenu à accrocher le public et à taquiner ses émotions. Le réalisateur dont le retour au petit écran qu’il a déserté pendant plusieurs années promettait, a pourtant l’expérience de ce genre de réalisation. Il a toujours su conjuguer subtilité artistique et maîtrise technique. A défaut d’être une oeuvre peaufinée sa dernière création a tout simplement manqué de punch. Tout comme, du reste, Azrâa Yanbat de Mohamed Sahraoui qui semble tourner en rond sans pouvoir nous amuser vraiment, ou encore Agence Ramadhan qui ressemble à un patchwork dans lequel il est difficile de se retrouver. En fait, ces émissions promues à un franc succès populaire, ont manqué de l’essentiel : l’imagination ! Articulées sur des scénarios simplistes ou mal structurés, elles se sont compliquées l’existence en obtenant l’effet contraire. Finalement, seule la caméra cachée a tiré jusque là son épingle du jeu. L’idée de piéger les personnalités du monde culturel et artistique à partir d’un studio radio aura été concluante puisqu’elle a réussi à nous faire vivre des situations d’une grande intensité émotionnelle. Cheba Yamina, Sid Ali Kouiret, Abdelkader Châou, Djamila Arras pour ne citer que ces “victimes expiatoires” n’ont rien vu venir et ont donc été malgré eux les acteurs principaux d’une mise en scène hilarante à laquelle les téléspectateurs résistent difficilement. Mais c’est la complicité des deux compères de l’émission, Djamal dans son rôle d’animateur central, et Mourad Khene dans celui d’invité provocateur, qui donne du souffle à l’émission et lui garantit par conséquent une bonne réception. Mourad Khene qui s’est spécialisé en quelque sorte dans ce genre de production a encore élargi son registre en dévoilant un talent de comédien qui a de l’avenir. A l’évidence, pour une fois, ce n’est plus le feuilleton mélo-dramatique de la soirée, pourtant fortement prisé dans les foyers, qui tient la vedette. Et pour cause, celui réalisé par Messaoud Laid et que d’aucuns pensaient appartenir à la même graine que “El Bedhra”, ou “Le joueur”, a tout l’air d’être un bide qui a fortement déçu. Wahiba, en effet,est d’une nullité affligeante en tous points de vue. Tout est nul dans ce feuilleton :le scénario,le jeu d’acteurs, l’histoire,le décor,les dialogues. Si on ajoute que la série est truffée de situations invraisemblables, on saura que son auteur est tout simplement passé à côté de son sujet. Des ratages, il y en a durant ce mois de Ramadhan, notamment sur le plan musical ou les vieilles traditions sont en train de se perdre.




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