Rassemblement devant le siège de la wilaya de Bejaia

«Il y a menace contre les libertés syndicales» Des syndicalistes représentant des structures autonomes, soutenus par des élus et des responsables de structures politiques, ont estimé hier, lors d’un rassemblement devant le siège de la wilaya de Bejaia, que «les libertés syndicales sont menacées». Cette manifestation, la deuxième du genre, a été initiée en soutien au syndicaliste du SNAPAP, Malek Sadou, «suspendu de ses fonctions et interdit d’accès à son bureau». A la différence du premier rassemblement, initié pour le même objectif, celui d’hier a eu l’appui de la classe politique locale; un appui qui donne des relents politiques au bras de fer Administration de wilaya/SNAPAP. Les partis politiques ont tenu, en plus de leur participation à l’action du jour, à prendre clairement position en faveur du secrétaire général du SNAPAP; des positions exprimées à travers des déclarations publiques distribuées sur place. Le RCD estime ainsi, dans son long communiqué, que «la situation est grave et alarmante», soutenant que «le pluralisme pour lequel des Algériens ont donné leur vie est remis en cause chaque jour». En conclusion, le RCD a déclaré «suspendre la participation de ses élus à la session de l’APW, prévue hier, pour rejoindre le rassemblement». Signalons que ladite session sera reportée pour la seconde fois, pour la même raison: l’absence du wali. Le chef de l’exécutif se serait rendu à Alger pour la cérémonie d’inhumation de la mère du ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni. De son côté, le FFS s’insurge contre «l’acharnement contre le SG du SNAPAP», le considérant comme une «atteinte aux libertés syndicales» traduisant «la volonté du pouvoir à étouffer toute forme d’organisation autonome». Même son de cloche du côté du MDS. Ce dernier, qui était également au rendez-vous protestataire a marqué sa solidarité avec le SG du SNAPAP. Son fédéral abondait dans le même sens que les précédentes formations politiques, pour signaler «la menace qui pèse sur le monde syndical»; il n’omettra pas, au passage, de s’insurger contre «la vie chère».Le front qui s’est constitué autour de cette affaire ‘Sadou’, comprenant différents syndicats autonomes, dont le Cnes et le Cnapest, et les partis politiques, s’est exprimé récemment dans un communiqué commun, pour le même objectif. Des élus et des syndicalistes y ont signé un document dénonçant «la suspension abusive et sans justification du secrétaire général de la section syndicale de wilaya».