Algérie - Revue de Presse

Rassemblement devant l'ambassade du Maroc à Rome



Les manifestants, issus de divers horizons et venus de différentes régions d’Italie, ont répondu à l’appel de l’association Jaïma sahraouie, de solidarité avec le peuple sahraoui, qui a organisé une journée de soutien à ce peuple «victime de la répression des forces de sécurité marocaines», selon l’appel.Les protestataires ont bravé les intempéries et le froid pour «dénoncer et condamner les assassinats et les arrestations».«Nous sommes venus de la ville de la région d’Emilie-Romagne pour condamner les graves atteintes aux droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc et pour dénoncer le silence des régimes européens face à la tragédie qui frappe le peuple sahraoui», a précisé à l’APS la présidente de l’association Jaïma sahraouie, Federica Cani. «Nous appelons, à cet égard, à des pressions contre le régime marocain pour qu’il mette fin immédiatement à l’oppression du peuple sahraoui, dont nous sommes et resterons solidaires jusqu’à la reconnaissance effective de ses droits légitimes, dont l’autodétermination», a-t-elle ajouté.Elle est rejointe par une autre militante, Cinzia Terzi, pour qui «l’impunité dont jouit le Maroc doit cesser». Cette femme, qui s’est rendue par deux fois au Maroc en compagnie d’une équipe d’observateurs étrangers, dit-elle, pour assister aux «simulacres de procès» intentés contre les 7 militants sahraouis des droits de l’homme, s’élève contre «l’arrogance» des autorités marocaines face à «une question de décolonisation dûment reconnue par les Nations unies». Pressions sur la Commission européenne Elle dit ne pas «comprendre l’inertie des gouvernements européens face aux dénis de justice dont est victime le peuple sahraoui», se demandant si ces derniers ont peur de dénoncer cet état de fait. Pour le jeune Lucas, militant de l’Association de solidarité et d’amitié avec le peuple sahraoui, venu des environs de Rome «manifester contre le silence de ces gouvernements qui se disent démocratiques». Cette attitude face à «un massacre organisé est une honte», a-t-il dit. Le jeune homme déplore le fait que le Conseil de sécurité des Nations unies n’ait fait que «déplorer la violence» au Sahara occidental, ne parvenant même pas à «mettre en place une mission d’enquête sur de graves événements qui ont fait des morts». Lui, comme d’autres militants de la cause sahraouie, dénonce «le parti pris de la France» et «le changement d’attitude de l’Espagne» en faveur du «régime marocain responsable du drame actuel du peuple sahraoui». A ce propos, le représentant du Front Polisario en Italie, Omar Mih, a émis le vœu qu’à l’issue de la réunion de la Commission européenne mercredi prochain à Bruxelles, pour examiner la situation au Sahara occidental, il en sorte une position unifiée mettant en cause le Maroc. «Nous savons que tant que le France soutienne le régime marocain, il y a peu d’espoir qu’il soit condamné pour ses méfaits dans les territoires occupés du Sahara occidental», a-t-il affirmé, ajoutant que «l’espoir demeure».
 





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