Algérie - Revue de Presse

Ras-le-bol des médecins généralistes du pré emploi



Une cinquantaine de médecins généralistes, employés pour certains depuis trois ans dans différents secteurs sanitaires à travers la wilaya d'Oran, crient à l'injustice et dénoncent, dans une pétition, les conditions de recrutement fixées récemment par la tutelle dans le dernier concours de décembre dernier. Les jeunes médecins, dont certains ont achevé leur cursus universitaire en 1999, 2001 et 2002, affirment avoir été exclus du concours de recrutement malgré les dernières assurances du ministre de tutelle, qui avait annoncé que la priorité sera donnée aux médecins exerçant dans le cadre du pré emploi. « C'est de l'injustice flagrante. Nous avons accepté de travailler pour un salaire modique de 2.000 dinars dans le cadre de l'emploi de jeunes et les plus chanceux ont pu décrocher un poste de préemploi pour un salaire de misère (7.200 dinars). Mais après trois années de sacrifices vains, nous avons été marginalisés dans tous les concours de recrutement organisés par la tutelle. On a été réduit à la précarité et on a honte aujourd'hui d'être devenus des médecins généralistes », lance, les larmes aux yeux, cette jeune femme. Et d'enchaîner: « Ni notre expérience de près de trois ans dans les secteurs sanitaires et les hôpitaux, ni l'ancienneté de nos diplômes n'ont été pris en considération, contrairement à ce que dit la tutelle. Et comble de l'ironie, on a été informé qu'on n'avait plus le droit de renouveler nos contrats de préemploi car c'est interdit par la réglementation ». Une autre jeune médecin souligne: « Nous avons pris notre mal en patience durant trois ans, mais aujourd'hui, on n'a plus la force de supporter cette humiliation et surtout le favoritisme dans les concours de recrutement. On fait face depuis trois ans à un mépris total. Et le plus malheureux dans cette affaire, c'est que les résultats du dernier concours de recrutement de décembre n'ont même pas été affichés à ce jour, alors qu'en réalité les PV d'installation des nouvelles recrues et même les décisions de nomination ont été déjà signés ». Cependant, le point qui a soulevé le plus le courroux de ces jeunes diplômés est qu'ils avaient été exclus d'office du dernier concours de recrutement après la décision d'introduire les notes de la sixième année de médecine dans les conditions de recrutement. « On nous a exigé d'avoir une note supérieure à 15 sur 20 dans les modules de la sixième année pour passer le concours de recrutement, ce qui est d'un côté contraire au bon sens, et de l'autre illégal car aucun article de la réglementation en vigueur n'exige des candidats au recrutement d'avoir des notes excellentes. Pour nous, ce n'est qu'une manière de nous exclure automatiquement de tous les concours de recrutement », déplorent les contestataires. Ces derniers précisent qu'ils avaient passé ces dernières années plusieurs concours de recrutement à l'EHU de Canastel, à l'hôpital de Mohgoun, au secteur sanitaire Ouest et dernièrement au secteur sanitaire Est, mais sans suite. « Nous avons passé plusieurs concours de recrutement; mais à la dernière minute, on est informé que l'examen a été tout simplement annulé. Et le pire, c'est que la tutelle ne se donne même pas la peine de justifier l'annulation successive de ces concours de recrutement », déclarent, désappointés, nos interlocuteurs qui viennent d'adresser une pétition aux services concernés pour les appeler à se pencher sérieusement sur leur calvaire.


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