Raouraoua pas content de l'exode de nos joueurs en Tunisie

Ces dernières années, nombreux sont les joueurs qui quittent le championnat d'Algérie pour s'en aller ailleurs. Ils sont plus d'une dizaine à avoir quitté le pays pour jouer dans les clubs voisins de Tunisie. La raison, selon eux, c'est qu'en Tunisie, le niveau est bien meilleur que le nôtre. Hors, cela n'est pas vrai et on y reviendra après. C'est l'ex-international, Khaled Lemmouchia, qui a ouvert le bal puisque, depuis, Fodhil Megharia, Rezki Amrouche, ont porté les couleurs du Club Africain puis Dziri Billel avec l'ES Sahel, aucun joueur n'a fait un saut en Tunisie jusqu'à Lemmouchia en 2011, au Club Africain. Depuis, ce phénomène a pris de l'ampleur. Chaque année, un ou deux joueurs quittent le pays pour la Tunisie, et l'on trouve une dizaine de joueurs contactés par trois ou quatre clubs. Comme cette année par exemple, le CS Sfaxien a contacté Mohamed Amine Abid de l'USMH, alors que c'est un joueur qui n'a pas encore fait ses preuves. Autrement dit, les clubs tunisiens suivent le championnat d'Algérie et le moindre joueur qui commence à briller, on s'affole vers lui en proposant des sommes faramineuses. Selon une source crédible, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, n'est pas content de ce phénomène qui brise davantage les joueurs algériens lorsqu'on compare ces joueurs partis en Tunisie avec les Slimani, Belkalem, Halliche et Soudani, partis en Europe.C'est l'argent qui fait la différence en ce moment«Le football, c'est en Europe. Pour réussir une carrière, c'est en Europe», voilà ce que pensent les spécialistes et les techniciens. Rafik Saïfi en est un exemple puisqu'il a joué pendant onze saisons en Ligue 1 française. Actuellement, le meilleur exemple, c'est Islam Slimani qui a progressé en Ligue des champions, devenant même un des joueurs les plus importants du Sporting en ce moment. Seulement, ceux qui partent en Tunisie, préfèrent et privilégient l'argent au volet sportif. Abderahmane Hachoud par exemple a fait savoir à un des responsables de la Ligue lorsque la loi du plafonnement des salaires a été approuvée : « Moi, je suis prêt d'aller jouer en Tunisie », contestant ainsi cette loi. Mais face à cela, que peut faire Raouraoua ' Derrardja et Chenihi proches d'aller en TunisieDeux joueurs sont courtisés depuis des semaines de Tunisie à savoir Walid Derrardja et Brahim Chenihi. Avec la relégation du MC El Eulma en Ligue 2, les deux joueurs ne vont pas rester et joueront ailleurs. Les Eulmis ne veulent pas entendre parler d'un transfert local et sont favorables à un « transfert international », à savoir la Tunisie. Des sommes faramineuses ont été proposées au MCEE et au lieu d'avantager le volet sportif, puisqu'il s'agit de deux internationaux, les dirigeants du club veulent les vendre à des clubs tunisiens comme le Club Africain, l'ES Sahel ou le CSS. Idem pour Abid de l'USMH que Mana a voulu coûte que coûte vendre à Sfax.Djabou est passé à côté d'une grande carrière à cause de celaLe championnat tunisien brise-t-il nos joueurs ' Oui. Abdelmoumen Djabou en est le meilleur exemple. Incontestablement, Djabou est le meilleur joueur d'Algérie. Il est le plus doué de sa génération. Il aurait même pu être le meilleur footballeur africain, tant il est capable de faire n'importe quoi avec un ballon. Finalement, il n'aura pas une carrière comme son talent l'aurait exigé. Pis encore. Djabou aura une simple carrière de footballeur comme n'importe quel joueur. La cause, c'est le championnat tunisien. Certes, ce dernier offre des sommes d'argent faramineuses, mais n'avantage pas le volet sportif. Djabou en a profité financièrement, mais sportivement, rien. Il sera même contraint de revenir au pays prochainement, sans endosser une carrière en Europe, là où le football est une véritable profession. Là où on se donne du plaisir d'une rencontre de football. Slim Riyahi a été rusé en utilisant l'argent pour garder son joueur, malgré certains contacts en Turquie et en France après la Coupe du monde 2014. Dommage, quel gâchis ! L'exemple, c'est aussi Youcef Belaïli qui, malgré ses qualités indéniables, tout le monde est unanime à dire qu'il passera à côté d'une grande carrière à cause de ses choix, toujours liés au volet financier.