Algérie - A la une

Raouraoua : "Ce bureau fédéral a été installé par le pouvoir déchu !"



Il fut l'attraction lors de cette AGO de la FAF, en arrivant vers 10h00 au centre technique national de Sidi Moussa accompagné de son chauffeur. Mohamed Raouraoua a captivé toute l'attention de la presse nationale présente en force jeudi matin à Sidi Moussa.À sa descente du véhicule, il fut accosté par les journalistes qui ont réussi à le "braquer" à l'entrée du CTN pour lui arracher une déclaration. L'ancien patron de la FAF a tenu d'emblée à lancer des avertissements à la FAF et ses membres en affirmant qu'il est venu dire des vérités aux membres de l'assemblée générale. Il n'hésitera pas d'ailleurs à donner sa version sur l'incident qui l'a opposé au membre du bureau fédéral Amar Bahloul à Abu Dhabi lors de la réunion de l'UAFA il y a quelques jours. "Je vous le dis aujourd'hui devant vous, c'est un sujet personnel entre nous deux. Nous nous sommes croisés à l'hôtel, il est venu me serrer la main et j'ai refusé. Vous savez que je suis une personne comme ça, il m'a critiqué auprès de gens ailleurs, tout simplement. Vous savez comment je suis. S'il a quelque chose à me dire, qu'il me le dise en face comme je l'ai fait. Je me demande pourquoi la FAF s'est mêlée de tout ça, elle n'avait rien, notamment le communiqué qu'elle a publié, je n'en ai que faire, je ne lis pas les communiqués de la FAF. Je ne comprends pas pourquoi on ose présenter un candidat président d'une ligue de wilaya contre un président de fédération libyenne, c'est insensé. Ce n'est pas normal tout ça, les élections au comité exécutif de la CAF ne sont pas aussi faciles qu'on ne le croit", dira-t-il avant de rejoindre la salle où il a pris part aux travaux de l'assemblée générale qu'il a d'ailleurs quittée avant sa clôture en improvisant de nouveau un point de presse au cours duquel il n'a pas ménagé la FAF et les bilans présentés au cours de cette AGO.
Il s'est étalé par la suite sur d'autres sujets relatifs à sa gestion par rapport à celle de son successeur en déplorant le huis clos imposé aux journalistes. "Avec moi, ça n'a jamais été comme ça, j'ai toujours plaidé pour l'ouverture, ce n'est pas bien de fermer l'AG aux médias, les mentalités changent, ce bureau fédéral illégal a été placé par el-aïssaba, la preuve : ils ont sanctionné Baâmeur pour avoir dénoncé cette élection illégale. Cette fédération consomme trop d'argent qu'on a laissé, elle fonctionne toujours avec les mêmes sponsors qu'on a laissés", conclut-il.
Raouraoua s'est attaqué au contrat que la FAF avait signé avec la firme Adidas. "Le contrat Adidas est complètement faux, figurez-vous qu'avec tout le tapage qu'ils ont fait pour que finalement le maillot de l'équipe coûte presque 3 euros, c'est grave et honteux pour notre pays ! C'est quoi ce contrat ' Il faut que vous sachiez que la FAF a négocié avec un commerçant revendeur et non pas avec la maison mère Adidas. Je peux vous montrer une correspondance du DG d'Adidas qui confirme que la FAF n'a pas signé avec Adidas mais plutôt un revendeur en France qui propose 1,9 million d'euros, ça n'existe pas du tout, c'est aberrant", indique l'ancien président de la FAF, et d'ajouter : "Je connais très bien ce genre de contrat avec les firmes internationales, aucune firme ne peut donner ces montants. L'Egypte, qui détient le plus gros contrat d'Adidas, avec ses 100 millions d'habitants, ne possède pas un contrat supérieur à 1 million de dollars." Raouraoua va encore plus loin et parle du contrat paraphé avec KIA : "Il y a aussi le contrat signé avec le constructeur KIA Motors, dont le montant n'a pas été dévoilé mais qui est de 6 milliards de centimes par an. Ce qui est ridicule. Je ne comprends pas du tout cette gestion opaque !" Tirant à boulets rouges sur Zetchi qui a déclaré que l'ancienne FAF n'avait pas de projet sportif, Raouraoua n'a pas raté l'occasion de répliquer : "Le siège de la fédération actuelle, le centre technique national de Sidi Moussa, la loi Bahamas, les deux participations aux Coupes du monde de 2010 et 2014, les installations modernes de Sidi Moussa, voilà mes réalisations et mes projets durant mon passage."
Raouraoua est de nouveau revenu sur le projet des quatre centres de formation de la FAF. "Le financement des centres de formation se pose avec acuité, l'hôtel était plus rentable que les centres, car le coût de quatre des centres de formation reviendrait à la somme de 450 milliards de centimes, en sus de son budget de fonctionnement, alors que celui de l'hôtel Sheraton aurait coûté 520 milliards dont seulement la moitié sur fonds propres et aurait rapporté 40 milliards de centimes par an. En principe, la construction des centres de formation n'est pas du ressort de la FAF, mais des clubs."

R. A.
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