Algérie - A la une



Ramadhan
Les supports médiatiques dédiés entièrement ou en partie à la thématique de la cuisine, en particulier les chaînes de télévision, connaissent un attrait encore plus considérable durant le mois de ramadhan, notamment de la part de la gente féminine algérienne.Déjà assez populaires au sein des familles algériennes, les programmes des chaînes de télévision consacrés à la cuisine ont fait une plus grande percée dans les foyers pendant le mois sacré du ramadhan, reflétant la priorité que représente cet aspect de la vie quotidienne, un aspect d'autant plus accru durant le mois de jeûne.Ainsi, avant de se décider pour le menu à concocter pour le "ftour" de la journée, les ménagères algériennes sont plus nombreuses à recourir à leurs téléviseurs pour s'inspirer de ce qui leur est proposé en recettes culinaires, choisissant pour ce faire les supports les mieux indiqués pour cela."Chaque matin, c'est la même interrogation: que vais-je préparer pour le menu d'aujourd'hui '", se plaignent de nombreuses interlocutrices qui estiment que le "défi" quotidien consiste à diversifier les plats autant que faire se peut de sorte à satisfaire des palais, particulièrement exigeants durant le mois de jeûne.Aussi, des chaînes de télévision nationales ayant compris cette attente et l'enjeu commercial qui en découle ont-elles surfé sur le créneau culinaire, en y faisant en entièrement ou en partie leur thématique, faisant "saliver" les téléspectateurs en même temps qu'elles augmentent leur audience.Les chaînes déjà existantes comme "Samira TV", dédiée exclusivement à la thématique gastronomique ou encore "Ennahar Laki", le support télévisuel s'adressant à la femme algérienne, figure parmi les plus suivies par les téléspectatrices, auxquelles s'est ajoutée "Echourouk Benna", une récente déclinaison du bouquet Echourouk qui a choisi de faire coïncider le lancement de cette chaîne exclusivement culinaire avec le premier jour du ramadhan."C'est un plus dans le paysage audiovisuel qui s'adresse à la femme algérienne et qui contribue à l'accompagner dans l'une de ses préoccupations principales, à savoir comment être une bonne +cordon bleu +", observe Nadia, cadre dans une entreprise.Comme ses semblables qui doivent concilier activité professionnelle et devoirs domestiques, elle affirme trouver plus "ingénieux le recours à la zapette plutôt que de se triturer les méninges sans cesse pour la popote".Pour ce faire, elle n'hésite pas à jeter un coup d'oeil à l'écran allumé, dans le lieu même de son travail, et qui fait défiler à longueur de journée, les menus d'ici et d'ailleurs, sur l'une des chaînes culinaires les plus regardées en Algérie, Samira TV en l'occurrence.Depuis le début du ramadhan, la chaîne est, en effet, plus présente aussi bien dans les foyers que dans les milieux professionnels disposant de téléviseurs, affirment plusieurs personnes sondées.La gente masculine s'y met aussiCe disant, elles affirment que la gente masculine est loin d'être indifférente à ce qui est suggéré par les différents chefs qui animent les émissions qui font "saliver" les téléspectateurs par ce mois de carême."Comme un réflexe pavlovien, je me retrouve à suivre ces programmes en même temps que mon épouse. L'état de jeûne nous y entraîne en effet de manière quasi inconsciente, comme si nous y trouvions une satisfaction à notre faim par le simple fait de regarder", lance Hocine, un jeune père de famille, citant un adage populaire qui signifie littéralement "manger par le regard".Son ami, Meziane, avoue solliciter les programmes culinaires par "nécessité" car, vivant seul, il cuisine lui-même ses repas.L'attrait que suscitent les programmes culinaires réside, par ailleurs, en ce qu'ils s'inspirent non seulement du patrimoine culinaire algérien mais également de la large palette qu'offrent les gastronomies du monde.Dans ce registre, les ménagères privilégient notamment la chaîne "Fatafeat" domiciliée au Moyen-Orient et devenue au fil du temps la référence en matière d'art culinaire dans le monde arabe. En Algérie, son succès tient, en partie, à la présence de la chef algérienne à la notoriété tout aussi avérée, Houria, laquelle visite et revisite la richesse de la gastronomie algérienne.Sites, vidéos et livres?.pas en resteDans ce marché sans cesse grandissant dédié aux recettes et aux techniques de leur préparation, les vidéos via internet ainsi que les livres spécialisés ne sont pas en reste.Nombreuses sont, en effet, les ménagères qui visitent ces sites pour leur usage pratique: "Je peux me connecter depuis mon smartphone dans mon lieu de travail pour m'inspirer des différentes adresses spécialisées de sorte qu'une fois arrivée chez moi, j'ai déjà en tête le menu du ftour", assure Samia, fonctionnaire dans un ministère."Hervé Cuisine", "750 g", "Meilleur du Chef", "Marmitton", "Recettes de A à Z", "Les Foodies"'etc sont autant d'adresses de sites réputés sur la toile française, plus accessibles pour le commun des Algériennes, que ceux écrits en d'autres langues étrangères.Pour celles qui restent fidèles aux vieilles recettes du terroir léguées par leurs aînées, un site algérien récent est entrain de faire fureur auprès des cuisinières: "Tata H'biba", un des groupes les plus actifs sur la toile algérienne et réunissant une communauté de 400.000 apprentis cuisiniers qui, à l'occasion du ramadan 2015, a eu l'ingénieuse idée de lancer le site du même nom et dédié aux échanges de recettes entre les adhérentes. Elles sont pour l'heure plus de 6.000 à s'y être inscrites, un chiffre appelé à évoluer tant la formule séduit.Coté livres, le constat est celui d'une "résistance" de ce support face à d'autres plus accessibles au large public, à savoir la télévision et internet.Ainsi, les magazines de cuisine et de pâtisseries continuent-ils à avoir leur public parmi la gente féminine essentiellement, se déclinant sous différentes formes et volumes.Les plus demandés étant les livres de poche, dont les prix avantageux (entre 50 et 200 DA) constituent un argument d'achat. Les étalages des marchés et des espaces réservés à pareils produits regorgent de titres de plus en plus variés, offrant une gamme de choix diversifiée pour celles qui les acquièrent.Par Mekioussa Chekir







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