Ramadhan

Les urgences médicales du CHU Mustapha Pacha (Alger) accueillent depuis le début du mois de Ramadhan plusieurs "cas similaires" peu après la rupture du jeûne (el iftar), liés en majorité à de mauvaises habitudes alimentaires, a indiqué lundi le Pr Salmi Amine, chef de l'Unité d'hospitalisation de courte durée.Plusieurs cas présentant les mêmes symptômes sont admis aux urgences médicales, peu après la rupture du jeûne, a indiqué le Pr Salmi, précisant que la majorité de ces cas étaient dus à de mauvaises habitudes alimentaires.Il s'agit aussi, a-t-il poursuivi, de malades chroniques, notamment des diabétiques et des hypertendus qui s'obstinent à observer le jeûne, en dépit de la mise en garde de leurs médecins traitant et parfois même sans avis médical.Il a ajouté que "certains malades, notamment les personnes âgées ne s'en tiennent pas aux recommandations de leurs médecins lorsque ces derniers leur interdisent de jeûner". Selon le spécialiste, même si les malades chroniques sont autorisés par leurs médecins à jeûner, "ils sont néanmoins tenus de respecter les recommandations pour éviter d'éventuelles complications qui pourraient être préjudiciables pour leur santé".Il a, dans ce sens, cité l'admission de plusieurs cas, en majorité des diabétiques et des hypertendus, durant les 10 premiers jours du mois sacré. Contrairement à la période qui suit immédiatement la rupture du jeûne, une faible affluence est observée durant la matinée, en particulier des citoyens victimes d'accidents.Revenant à l'impact de la hausse des températures en ce mois de jeûne, le spécialiste a indiqué que 10 malades avaient été admis dimanche aux urgences médicales pour surmenage et grande fatigue, notamment des personnes âgées et des diabétiques.Il a indiqué que ces cas ont été admis aux urgences entre 12 heures et 17 heures. Se plaignant de maux de tête et de grande fatigue, ces malades ont reçu les soins nécessaires et quitté l'hôpital le même jour.Les urgentistes "prévoyaient" un nombre important de personnes victimes de malaise du fait de hausse importante des températures durant la deuxième semaine du mois de ramadhan. Dix cas seulement ont été admis, ce qui dénote du respect des recommandations des parties concernées par les citoyens.La même source a rappelé les recommandations à suivre en pareille période pour éviter toutes complications, notamment l'insolation pour les personnes âgées et les enfants les appelant à éviter de sortir de la maison la matinée et l'après midi jusqu'à 5 heures, sauf en cas de nécessité.Elle a appelé également à éviter les travaux nécessitant un grand effort physique durant cette période recommandant aux personnes souffrant de maladies chroniques de respecter les conseils du médecin traitant et même rompre le jeûne si leur état de santé ne leur permet pas de jeûner.Cette structure sanitaire, d'une superficie de 15 ha, était le lieu de résidence du Dey Mustapha Pacha (1798-1805) sous l'empire ottoman. Aujourd'hui, le CHU Mustapha Pacha accueille quotidiennement des centaines de malades et emploie plus de 5.000 fonctionnaires (administration et personnel médical) et dispose de plus de 40 spécialités et de moyens importants.