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RamadHan
À quelques jours de la fête de l'Aïd el-Fitr, les prix des habits subissent une flambée qui avoisine les 15%.Après l'effervescence que le marché des produits alimentaires a connue au début du mois de Ramadhan, les Algériens réorientent leur shopping, durant la dernière décade, vers l'habillement. À cette période précise de l'année, comme à l'accoutumée, les familles sortent, notamment après le ftour, et prennent d'assaut les magasins de vêtements. Après l'alimentation, place au prêt-à-porter... Les citoyens arpentent les grandes rues commerçantes des principales villes du pays dans le but de préparer la fête de l'Aïd. Celle-ci coïncide, encore cette année, avec la prochaine rentrée scolaire.Ce qui fait augmenter exceptionnellement les besoins des consommateurs pendant les derniers jours de ce mois sacré. Les commerçants enregistrent une hausse sensible de la demande dans ce créneau. Selon les estimations de leur organisation, l'Union générale des commerçants et artisans (Ugcaa), la demande en vêtements, surtout le prêt-à-porter pour enfants, a atteint une hausse de 40% ces jours-ci, par rapport aux achats effectués globalement durant l'année. À quelques jours de la fête, les prix des vêtements subissent également une flambée qui avoisine les 15%. Une augmentation provoquée par la faiblesse de la production nationale qui n'assure que 30% des besoins du marché national.Ce qui signifie que plus de 70% des habits achetés par les Algériens sont importés. Ils proviennent de quelques pays européens, mais surtout de Chine, de Turquie, de Malaisie... Le porte-parole de l'Ugcaa, Hadj Tahar Boulenouar, explique ce déficit en production et le recours à l'import par la fermeture d'usines dans notre pays. "Où sont les opérateurs qui devraient investir ce secteur ' Où sont les projets d'investissements qui devraient être lancés dans ces créneaux '" s'interroge-t-il.Le recours systématique à l'étranger pour approvisionner le marché et faire face à la demande locale s'avère souvent dangereux. Car, par le biais de ces opérations d'importation, la contrefaçon s'introduit sur le marché national. Plus de 30% des vêtements importés sont, selon M. Boulenouar, contrefaits ! L'on ne doit pas sous-estimer aussi la contrefaçon "fabriquée" localement, encouragée par l'ampleur prise par le marché informel, qui échappe à tout contrôle en termes de qualité et de prix.Plus de 30% des vêtements importés contrefaits !C'est le cas de la friperie qui, semble-t-il, est devenue un créneau qui a encore de beaux jours devant elle en Algérie. En dépit des lois et règlements l'interdisant, cette activité continue à attirer, à la fois, les importateurs qui la qualifient de créneau juteux et les consommateurs avides de bonnes affaires et d'occasions inouïes à bas prix. Comment procède-t-on ' Des personnes, qui s'improvisent importateurs, prennent en charge des jeunes en leur payant le voyage et le séjour à l'étranger, et leur demandent par la suite d'apporter des cabas pleins de tenues vestimentaires de ce genre.Tout cet argent dépensé est aussitôt récupéré à travers la marge bénéficiaire qu'ils se fixent à leur guise. Des propriétaires de magasins d'habillement, eux-mêmes, consacrent un coin de leur local pour la vente de la "frip"... Un tel laisser-aller de la part des pouvoirs publics, victimes des pressions exercées sur eux par les lobbies de l'import-import, n'a, toutefois, pas été sans conséquences sur la santé des consommateurs. L'on se rappelle les cas d'allergies, de réactions cutanées et d'inflammations sévères apparues sur la peau de citoyens après avoir porté des chaussures provenant de Chine ! L'autre produit, très sollicité également par les consommateurs, a trait aux ingrédients pour gâteaux.Ce qui est regrettable est que ces matières soient commercialisées au marché noir, sur les trottoirs, parfois déposées à même le sol et exposées à la chaleur et à la poussière avec une date de péremption proche, ou déjà dépassée.N'ayant pas une culture de consommation proprement dite, le consommateur algérien doit être sensibilisé dans ce sens pour éviter de s'approvisionner à partir de ces points de vente illicites, qui échappent au contrôle de l'hygiène et de la qualité...B. K.NomAdresse email







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