Algérie - Revue de Presse

Ramadhan 2007 : Les calculs faussés des commerçants



Tout le monde se plaint, tout le monde achète, ce paradoxe des ramadhan passés ne semble plus de mise aujourd?hui dans nos marchés, pour des raisons évidentes. L?érosion du pouvoir d?achat y est certainement pour quelque chose, troublant ainsi les calculs des commerçants sans scrupules, avides du gain facile. Du coup, la plupart des commerces des fruits et légumes et des viandes notamment sont loin d?être pris d?assaut comme à l?accoutumée. Pourtant, pour certains d?entre eux les prix sont restés stables, à l?image des boucheries et autres points de vente de la volaille. Ainsi, la viande ovine et bovine s?est maintenue, respectivement, à 650 et 550 DA le kilo, comme cela était le cas avant la période du jeûne. « C?est une viande estampillée et de bonne qualité » estime un ancien boucher, qui justifiera la stabilité des prix par la « bonne pluviométrie enregistrée cette année sur la région ». D?après lui, les prix actuels auraient pu être revus à la baisse si le prix de l?aliment de bétail (le son) avait subi la même tendance, c?est-à-dire une diminution de son prix qui s?élève à 2000 DA le quintal. Même si elle a enregistré des « réajustements de prix, il y a deux ans, la viande congelée importée reste tout de même une denrée très prisée par les consommateurs qui l?utilisent à outrance pour certains plats essentiels durant le Ramadhan, en raison de son prix jugé abordable (400 DA l?ovine). Le poulet disponible Le prix du poulet ne s?est pas envolé lui aussi, puisqu?il continu a être vendu à 220 DA le kilo dans les mêmes commerces. Là aussi, on estime que l?allégement des charges pour les fellahs peut contribuer à rendre ce produit « largement disponible et à la portée des bourses moyennes ». Les consommateurs se rabattent surtout, en cette période, sur le poulet d?abattage qui est commercialisé dans divers points à travers la Wilaya, à des prix se situant entre 160 et 180 DA le kilo. Cependant, ce dernier n?est pas souvent abattu ou présenté dans les conditions admises en matière d?hygiène et de protection de la santé des consommateurs. Seuls quelques points de vente, situés au centre de Chlef, semblent respecter les règles d?abattage et de commercialisation de cette viande. Pour ce qui est des fruits et légumes, l?augmentation a touché surtout la pomme de terre, la salade, la courgette et les cartes, dont les prix ont grimpé vertigineusement au point de devenir quasiment hors de protée des consommateurs. Ils sont écoulés à plus de 70 DA le kilo, soit le double des prix pratiqués avant le ramadhan.
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