Algérie - A la une


Rahmania
Au bidonville Fréha, dans la commune de Rahmania, les habitants affirment avoir appris à vivre dans la misère et ne plus caresser de faux espoirs. «La cité devient de plus en plus invivable, les bidonvilles plus menaçants à chaque hiver et les promesses d'un relogement s'éloignent chaque jour encore davantage», nous dira un père de famille.Occupant avec ses huit enfants une baraque résistant à peine à la pluie et au vent, notre interlocuteur craint que ce «semblant de foyer» s'écroule avant même qu'il ne soit relogé. «Nous ne savons plus à qui se plaindre. Nous avons frappé à toutes les portes. On nous a promis de nous faire bénéficier de logements dignes. Hélas, on attend?», ajoute, résigné ce père de famille, d'un certain âge. Le bidonville Fréha, sis à mi- chemin entre les communes de Douéra, Souidania et Rahmania, n'est pas visible de la voie publique. S'y introduire n'est pas toujours facile, notamment durant les jours de pluie.L'absence de bitume sur la route y menant rend la tâche pour circuler plus difficile. N'empêche que les habitants ne se plaignent pas trop de cette situation, puisque le pire est à l'intérieur de cette véritable «favela». Les fils électriques raccordés illégalement représentent un sérieux danger pour les résidants.«Faute de raccordement légal, nous avons procédé par nous-mêmes à l'alimentation de nos baraques. Bien que nous ne payons pas notre consommation, le danger est permanent et la menace d'électrocution est à craindre», nous dira un habitant. Selon lui, les occupants ne paient pas aussi l'eau, puisque la conduite desservant la cité a été piratée.A cela s'ajoute l'insalubrité qui caractérise cette cité composée de près de 300 baraques implantées sur des terres agricoles. Des habitants demandent une meilleure implication des autorités locales pour améliorer un tant soit peu leur quotidien. «Puisque l'opération de relogement est à chaque fois retardée, les autorités publiques doivent doter cette cité d'un minimum de commodités. On ne peut plus vivre dans ces conditions, d'autant que c'est la sécurité et la santé de nos enfants qui sont en jeu», se plaigne-t-on.


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