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Rahabi et Adimi pessimistes quant à l'issue des dialogues intermalien et interlibyen



Rahabi et Adimi pessimistes quant à l'issue des dialogues intermalien et interlibyen
A Souk El Thenine dans la wilaya de Béjaïa, les invités de l'université d'été des jeunes du RCD sont revenus sur la présence et l'influence diplomatique de notre pays au Maghreb, dans les pays arabes et au Sahel.Je ne suis pas optimiste quant à une issue positive au dialogue intermalien et la rencontre interlibyenne qui se tiennent sous la houlette de la diplomatie algérienne pour la simple raison que l'Etat algérien n'a aucune influence ni pénétration dans les territoires en question», a soutenu l'ancien diplomate Abdelaziz Rahabi, invité à l'université d'été des jeunes du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dont les travaux ont été clôturés, hier, à Souk El Thenine, dans la wilaya de Béjaïa. Pour étayer ses propos, l'ancien ministre de la Culture et de la Communication, qui a animé une conférence-débat en compagnie de Ahmed Adimi, professeur d'université, sur le thème «La diplomatie algérienne face à la nouvelle donne géopolitique», a estimé que «pour avoir de l'influence, il faut avoir une présence réelle autant sur le plan politique que culturel : ouvrir des banques, envoyer des médecins, des enseignants dans ces pays en question».Et d'ajouter que pour le cas de la Libye, «pour les Libyens, les Algériens n'ont pas soutenu la révolution contre la famille El Gueddafi. Au contraire, notre diplomatie est restée spectatrice». Ceci dit, les Etats occidentaux, a expliqué le conférencier, usent de tous les moyens pour impliquer l'Algérie afin qu'elle joue un rôle de maintien de la stabilité dans la région du Sahel et en Libye. Car d'énormes pressions ont été exercées pour que l'Algérie entre dans une guerre d'usure. Une guerre, précise M. Rahabi, qui se fait au détriment du développement intérieur puisqu'en parallèle, ce sont des budgets faramineux qui sont déboursés pour l'acquisition d'armes et la mobilisation de notre armée. Sur le plan magrébin, la défaillance de la diplomatie algérienne est également illustrée par Abdelaziz Rahabi par une vision de «l'intégration horizontale» de notre pays dans cette région, en regardant souvent vers le voisin au lieu d'orienter cette vision vers le Nord et consolider le partenariat européen.A ce titre, il faut être moins sensibles aux compliments des Occidentaux qui veulent faire de nous «le gendarme de la région» qui empêchera le terrorisme et l'immigration clandestine d'arriver en Europe. De son côté, Ahmed Adimi constate l'absence d'initiatives de la diplomatie algérienne dans les précédents événements qui ont secoué les pays arabes et le Mali. «L'Algérie devait être pragmatique et opter pour la diplomatie préventive et anticiper sur les événements avant de s'embarquer, sous la pression des Occidentaux, dans les conflits au Mali et en Libye», a-t-il déclaré d'emblée.Pour l'orateur, «on aurait pu, au lieu d'attendre l'arrivée des crises, réagir en fournissant un encadrement et une aide financière au Mali, par exemple, pour augmenter l'effectif de son armée et la moderniser afin qu'elle fasse elle-même ce travail».


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