Algérie - Revue de Presse

RADIO NATIONALE-CONCERT DE VOICES OF AMERICA


La javanaise de Broadway Ces deux événements ont suscité un engouement chez les mélomanes de la musique jazz. Preuve en est : pour le concert privé de mercredi soir à l?auditorium de la Radio nationale ou hier soir au Théâtre national dont l?entrée était payante, les places ont été prises. Les malchanceux sont restés agglutinés dehors dans l?espoir qu?une place se libère. Pour sa première venue en Algérie, le groupe American Voices a subjugué le public par son talent et son professionnalisme. En effet, durant deux heures pleines, les musiciens en compagnie de la chanteuse de jazz et de blues Deborah Carter ont donné un concert à la hauteur des espérances. Trio infernal Les musiciens composés de Mike Del Ferro au piano, Paul Berner à la basse et Sebastien Kaptein, à la batterie et au djembe, ont aussitôt pris place sur la scène après le bref discours donné par l?ambassadeur américain. D?un simple regard complice, les trois compères se concertent. C?est au pianiste que reviendra la lourde tâche d?entammer le prélude. Maniant énergiquement les touches de son instrument, au bout de quelques minutes, il donne le la aux deux autres artistes. Et là une véritable osmose se dégage de cette union de sons instrumentaux. Ils donneront le meilleur d?eux-mêmes avec un panorama de la musique jazz. Le répertoire revisité oscillait entre le broadway au jazz, l?opéra et la musique contemporaine. Parmi les titres interprétés, citons Non ti Scordar di Me, La Donne e Mobile et Che Gelida Manina. American Voices Jazz est une organisation caritative dont le but est de promouvoir la musique et la culture américaines. Il anime 100 concerts par an dans 30 pays en Europe, Asie, Amérique latine et au Moyen-Orient. Après une pause de 20 minutes, le groupe refait son apparition sur scène mais cette fois-ci secondée par la chanteuse Deborah Carter. Cette dernière a été intégrée dans le programme de la soirée, ne faisant pas partie de la formation American Voices Jazz. Deborah Carter a obnubilé l?assistance par sa voix suave et par son charme et son élégance. Fritzgerald était là ! Au grand bonheur des intéressés, chacune de ses chansons était précédée d?un cours magistral, parfaitement dispensé. Façon singulière de replacer ses chansons dans leur contexte. De ses cordes vocales mielleuse, elle a interprété tout en se déhanchant quelques morceaux connus tels que Nobody Knows the Trouble I See, Glory, Glory Hallelujah (Since I lay my Burdens Down), A Tisket A-Tasket (chanson d? Ella Fritzgerald), I?ve Got you Under my Skin, Cole porter ; Lil Darlin, Neal Hefti (Count Basie Songbook), Satin Doll, New York State of mind, Billy Joel et Sister Sadie, Horace Silver. Etant habituée aux grandes scènes, de temps à autre, elle a sollicité l?assistance pour taper des mains. Une assistance qui n?attendait que cela. Deborah est née aux Etats-Unis et a grandi à Hawaï et au Japon. Elle a fait des tournées avec son propre trio ou quatuor et a déjà participé à plusieurs festivals de jazz, séminaires, émissions de télévision et de radio. Elle est compositeur, interprète et arrangeuse. Elle a su intégrer ses expériences culturelles multiples dans sa musique. Elle a passé quelques années en Espagne où elle a eu l?occasion de collaborer avec Max Sunyer, Carles Benavent et Slavador Niebla. Elle a enregistré un premier CD en solo intitulé Scuse Me. Ce produit est un subtil mélange de jazz, de musique latine, blues et gospel...Après son passage en Algérie, le groupe American Voices jazz se rendra à Tabarka pour participer au festival de jazz qui aura lieu du 2 au 10 juillet.


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