Algérie - Revue de Presse

Qui paie les violons, choisit la musique



La discrète union des commerçants algériens se découvre une fibre historique et la tripe républicaine. Voulant faire bon visage après un sommeil de plomb, elle se saisit de la commémoration de la grève des huit jours, déclenchée en 1957 à Alger et dans d?autres localités du pays, pour bénir une « moussalaha » à venir. L?occasion fait toujours le larron. Elle annonce son adhésion avec de belles paroles et tout le tralala. Plutôt stérile, lorsqu?il s?agit de dynamiser un tant soit peu la vaste corporation des commerçants, pas encore au diapason de sa mission, cette union se rattrape avec la tactique des coups de peigne et des caresses dans le sens du poil. Le discours ambiant est monté au pinacle. En somme, pour l?union, c?est l?heure du laitier. Et il faut se presser pour se bousculer au portillon, prêcher la bonne parole. Se mettre constamment en odeur de sainteté avec qui de droit n?est jamais inutile. Connaissant depuis belle lurette l?air du temps, le contraire nous aurait très sincèrement surpris. Tous les chemins mènent à Rome, y compris ceux qui vous installent douillettement dans le giron des « grands ». Moralité de l?histoire. On pensait bien naïvement mais certainement à tort que l?ère des unions portant de pesants boulets dans les pattes, était révolue. Que la caporalisation tous azimuts de la société était un mal et un leurre. Mais il semble que plus ça change et plus c?est la même chose. Etrange et navrante alchimie. A tout péché, miséricorde, et chacun prend son plaisir où il le trouve.



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