Algérie - A la une

Qui doit lutter et qui doit sanctionner la corruption '



Qui doit lutter et qui doit sanctionner la corruption '
Le Premier ministre a annoncé la révision prochaine de la Constitution. Faudrait-il affirmer que la Constitution après sa révision permettra d'y trouver la réponse à tous nos questionnements 'Nous savons tous, depuis que l'on n'arrête pas de le répéter, que l'Algérie est très riche en textes, et nous savons tous qu'en réalité, c'est leur application qui fait défaut. Comment lutter contre la corruption dans le cadre d'une constitution révisée ' Si on doit constamment se référer à la Constitution pour mettre en place des dispositifs de contrôle, il est certain qu'une telle " fonction " fera partie constitutionnellement des attributions des parlementaires. Mais, la constitution actuelle, qui est le produit d'une révision puis d'amendements restreints , interdit elle aux parlementaires de se rappeler tout d'un coup qu'ils sont censés représenter leurs électeurs, c'est-à-dire, de manière globale, le peuple, même si une partie avait observé l'abstention aux élections législatives.Suffit, il qu'une constitution définisse la corruption comme un crime pour qu'effectivement il soit donné la chasse aux corrupteurs et aux corrompus 'Il ne s'est pratiquement pas passé un seul jour sans que la lutte contre la corruption ne soit pas évoquée comme obligation ou mission à mener par les pouvoirs publics. Si à partir de l'expression de telles intentions la corruption demeure toujours aussi vivace dans les discours alors qu'il apparait qu'elle défie les pouvoirs publics, et qu'elle prospère même, il y a bien dans ce cas un obstacle qui assure indirectement ou directement l'impunité à ses auteurs.Nombre de personnes pensent que la lutte contre la corruption passe par une véritable démocratie. La démocratie est à elle seule le système qui permet la transparence, le débat public, l'exercice des contre-pouvoirs, et le recours à une justice " indépendante ". Il y a des " élites " qui sont contre la démocratie, non pas par convictions, mais par intérêt politique, à savoir dynamiter la passerelle qui mène vers les alternances quand elles sont au pouvoir ou quand elles savent où qu'elles vont sans nul doute y accéder. Où pourrait-il se trouver cet obstacle ' Tous les jours que le Bon Dieu fait et fera, les interrogations relatives au processus de lutte contre la corruption ne cesseront pas. Elles ne pourront pas cesser car c'est dans la nature de l'homme de chercher constamment à s'enrichir. Y en a-t-il ceux qui ne voudraient pas s'enrichir 'Il en a existé ceux qui estimaient que le dévoiement politique, ou le dévoiement du processus démocratique, était dû à l'impréparation des populations à entrer dans le pluralisme politique. Nulle place n'était réservée à la possibilité de dire ou même seulement de supposer que la classe politique elle-même n'y était pas préparée.C'est la classe politique qui devrait subir des réformes car elle est pratiquement seule responsable d'abord du transfert des virus vers la société, de la dénaturation du champ politique, du risque avéré de la rupture de la cohésion nationale et fatalement de la double impossibilité ou difficulté de la relance de l'économie et de l'amortissement des frustrations socioéconomico- politiques des populations.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)