Algérie - A la une

Quelques idées populaires sur le «politique» en Algérie



Les Algériens sont aujourd'hui tellement dépolitisés qu'ils ne leur restent plus que deux ou trois idées sur ce sujet :
1- Un parti politique est un endroit par lequel il faut passer pour être élu et manger et ressembler un peu à Boumediene : c'est cette idée alimentaire qui est désormais consacrée chez les Algériens. On ne participe pas à construire un pays mais à le manger.
2- Aït Ahmed est un «Kabyle». Saïd Sadi aussi. Donc la démocratie aussi. C'est une idée de la France, alias l'Occident, c'est-à-dire les juifs.
3- L'Opposition est un caprice, une man'uvre de négociation alimentaire, une inutilité ou un opportunisme. De toutes les manières, l'opposition n'a pas les armes, donc elle n'a que du vent.
4- Sans Bouteflika ou ceux qui nous choisissent les Bouteflika (s), on va mourir de faim et de violence et on va se manger.
5- Le changement est mauvais. C'est le diable.
6- De toutes les façons, il n'y a que deux dates : le 1er Mouharram et le 1er Novembre. Le reste, c'est du temps perdu.
7- Dieu a dit, les martyrs ont dit. Le reste, c'est du blabla.
8- On ne s'en sortira jamais. On va tous mourir puisqu'on s'est tous écrasé.
9- Prier, c'est mieux que voter. Manifester, c'est se fatiguer. Casser, c'est s'affirmer.
10- Le pouvoir a peur de la foule, pas de la citoyenneté.
11- Heureusement que le pétrole existe. Malheureusement, les Algériens existent en même temps.
12- Il y a deux sortes de mektoub : celui de Dieu et celui de ceux qui commandent ce pays. Le premier porte la date de la vie, de la mort, du poids de l'âme et de son destin. Le second porte le nom du prochain président de la République, le nom des maires, sénateurs, walis et liste de logements.
13- Tout est décidé par les décideurs.
14- Il y a deux nationalités en Algérie : la nationalité de sa naissance et la nationalité que l'on décroche quand on décroche un peu de pouvoir.
15- Les civils sont les costumes des militaires. Leurs délégués. Celui qui ne descend pas de la montagne, descend d'un âne.
16- Les femmes ne peuvent pas faire de la politique. Les Algériens reprochent plus à Bouteflika les femmes dans la politique, que les pires hommes qu'il a choisis pour faire sa politique. 17- La politique «ramène» des problèmes au lieu de les résoudre. C'est le métier des pires, des malfamés et affamés ou des quarante voleurs des cinquante ans d'indépendance. Ceux qui n'ont aucun respect pour eux-mêmes et pour les autres.
18- La politique fait mal à la tête. La tête est ce qui se trouve au milieu de la parabole, pas ce qui se trouve entre les épaules.
19- La politique, c'est comme le pétrole : plus il y en a, moins les gens travaillent et plus ils sont rusés.


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