Algérie - A la une

Quel avenir pour l'Accord d'association '


Quel avenir pour l'Accord d'association '
L'Accord d'association liant l'Algérie et l'Union européenne (UE), entré en vigueur en septembre 2005, n'a jamais fait l'unanimité. En fait, la question se pose depuis qu'ont débuté les premières négociations engagées juste après l'expiration de l'accord de coopération qui liait les deux parties. C'était en 1995, le contexte déjà n'était pas favorable et il incitait plutôt à la prudence, l'Europe étant alors en position de force, et elle le sera davantage avec l'intégration de nouveaux membres.L'Algérie beaucoup moins à vrai dire avec les ravages causés par le terrorisme et la faiblesse de son appareil économique. Beaucoup d'experts avaient alors fait le tour de la question et les avis étaient au moins partagés, surtout que l'Europe soumettait à ses futurs partenaires un accord-cadre laissant très peu de place à la négociation, où les exceptions sont nulles sinon rares, et que l'Algérie allait au moins perdre le milliard de dollars que lui rapportaient annuellement les taxes douanières.Un ministre avait même replacé le débat en déclarant que l'Algérie n'était pas demandeur. Bon à savoir, mais notre pays a tout de même pris le chemin de la négociation, tout en cherchant à en retarder le déroulement et donc son aboutissement. On savait, en effet, ce qu'on allait perdre et pas seulement une économie obsolète, comme l'avait dit un ministre au lendemain de la conclusion de cet Accord, tout en s'interrogeant sur la contrepartie réelle. L'Algérie avait bien demandé et obtenu un moratoire d'une dizaine d'années.D'autres pays ont voulu en faire autant, ce qui est révélateur des effets induits sur leurs économies. Les commentaires les plus acerbes viendront plus tard, comme s'il fallait une preuve à toutes les analyses et les mises en garde qui avaient accompagné sa négociation. «Un crime», finira par dire un ancien ministre. Une désillusion dira un autre, et cela bien avant la chute des prix pétroliers. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, affirmait devant le Conseil d'association Algérie-UE que «dans ce partenariat, l'Algérie a donné plus qu'elle n'a reçu».C'est la phase la plus récente d'une reconsidération qui a pris forme au sein de ce Conseil d'association, dont la mise sur pied renseigne sur la position réelle des Algériens à l'égard de cet Accord. Des ajustements ont bien été apportés, mais en termes de délais et sans rien toucher au fond. Cet Accord ne correspond pas aux intérêts de l'Algérie, selon un constat difficilement contestable. C'est cela le commerce, diront simplement les plus avertis. Quel est donc l'avenir de cet Accord, d'autant que la levée totale des barrières douanières est cette fois proche '




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)