Algérie - Flore

Que veut dire Tlemcen ?


Que veut dire Tlemcen ?


Combien de Tlemcéniens connaissent l’origine des noms dont a hérité leur ville ? Celle qu’on dénomme «La perle du Maghreb» a eu plusieurs baptêmes : Pomaria signifiant les vergers, puis Agadir (le rempart), Tagrart (le camp) et enfin Tlemcen (nom berbère désignant les sources).


Autant de noms, synonymes d’escales de civilisations qui font de cette ville l’une des plus riches en patrimoines culturel et historique. «Pour expliquer sur un ton d’humour l’attachement des autochtones à leur cité, je dirais qu’ils sont capables de caler sur une opération mathématique des plus simples, mais disserteront longuement et avec précision sur leur histoire. Les habitants, bercés par plusieurs civilisations, connaissent par cœur les jalons historiques ayant marqué les époques de Tlemcen et donc les noms qui lui ont été donnés», nous apprend avec admiration Abdelbaki Belhouari, sociologue.

Mais, ce qui suscite davantage la sensation, c’est l’explication exacte et sans bégaiement des jeunes et moins jeunes de ces noms aux origines différentes. C’est quasiment inné. Ici, l’on parle de Tlemcen avec passion et fierté. «Dès mon jeune âge, mon père tentait de m’expliquer les différentes étapes de ma ville, mais il insistait surtout sur les noms et leur explication que je devais graver dans ma mémoire.

Et bien entendu, en avançant dans l’âge, j’ai poussé ma recherche pour connaître mieux l’histoire. Je ne vous cache pas, aujourd’hui, j’inculque à mes deux enfants le même savoir que m’a prodigué mon père et les ouvrages que j’ai consultés», confesse un père de famille, commerçant. Si l’on se mettait à archiver les nombreux ouvrages écrits par les auteurs locaux sur la région (hormis Mohammed Dib, son cousin Souheil et quelques uns), on conclurait vite que les thèmes sont exclusivement consacrés au patrimoine matériel et immatériel de la ville.

C’est là une preuve supplémentaire prouvant ce lien fort qui scelle les Tlemceniens à leur ville. Une particularité qui érige Tlemcen en cité exceptionnelle et incite les touristes à la connaitre de l’intérieur. «Mon bonheur, c’est de me mettre sous les platanes et regarder loin, aussi loin que mon esprit m’emporte… dans le passé berbère, arabe, hispano-mauresque, ottomane et occidental. Ma ville est tout ça, elle me fait rêver !» dit, comme en transe, Abdelatif M’rah, documentariste.

Texte de Chahredine Berriah

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