Quatrième mandat

Le chiffre «4» est en vogue en Algérie. Il fait courir, il donne en même temps de l'espoir pour les uns et du désespoir pour les autres. En football, ce chiffre a également fait son incursion puisque Mohamed Raouraoua est à son troisième mandat à la tête de la FAF et aspire, à son tour, à briguer un quatrième.C'est dans ses cordes puisqu'à l'unanimité, il a été reconduit à la tête de la fédération en mars 2013. Un mandat qui court jusqu'en 2017. Etant certain d'être ré... ré... ré... élu, il n'est pas contraint de présenter son bilan quand bien même, il a réussi à qualifier l'équipe nationale deux fois de suite au mondial. Mais attention, c'est l'arbre qui cache la forêt. Ces qualifications ne représentent qu'un détail qui empêche de voir la chose dans sa globalité. Et c'est sur détail que s'appuie Raouraoua pour briguer tant de mandats alors que la situation est beaucoup plus compliquée qu'on le pense. Que valent-elles ces qualifications devant cette anarchie qui règne dans notre football ' Une équipe nationale «importée» qui illustre l'étendue du drame de cette discipline livrée, mains et pied liés, aux prédateurs et aux opportunistes de tout bord. Et ce n'est là qu'un petit échantillon d'un bilan pas du tout réjouissant contrairement à ce que laissent entendre les partisans du 4e mandat. Ils sont très nombreux à louer les mérites de Hadj Raouraoua alors que la situation est loin d'inciter à l'optimisme. La corruption, la violence dans les stades sont d'autres échantillons qui noircissent le bilan de Raouraoua autant que la formation, un autre volet sur lequel, il ne s'est jamais penché. Autrement dit, le candidat au quatrième mandat n'a rien fait que de ramener des joueurs de l'étranger pour combler le vide ou le manque de joueurs locaux, capables d'évoluer dans le haut niveau. Mais bon, les membres de l'AG de la FAF sont unanimes à louer «l'?uvre» de leur chef. Un quatrième mandat n'est donc qu'un jeu d'enfant pour lui.