Quatre membres d'une famille tentent de se suicider

Dans l'après-midi de jeudi dernier, un drame a été évité de justesse dans la paisible localité de Haï El-Badr dans la banlieue sud de Chlef. En effet, une habitation en préfabriqué a été occupée par une personne pour quelque temps puis a quitté les lieux au début de la décennie noire. Une autre famille a pris sa place illicitement. Plusieurs années plus tard, le premier bénéficiaire obtient de la justice une décision d'expulsion.C'est ainsi que, jeudi, le propriétaire légal de l'habitation se présente avec l'huissier et les pouvoirs publics pour prendre possession du chalet. La famille qui y loge rejette cette injonction par une menace d'un suicide de ses membres et l'incendie de l'objet du litige. En voyant l'huissier, le fils monte en haut d'un pylône électrique. Son frère perché sur la toiture essaye de manipuler une bouteille de gaz. Le père sujet à des difficultés d'ordre psychologique veut ouvrir le robinet de gaz avant d'actionner un briquet. On imagine la panique qui s'empare des voisins lorsque la mère s'agrippe au câble électrique qui descend du poteau. Un attroupement se forme. Les cris font penser à une opération terroriste. La circulation est bloqués, les autorités veulent éviter le pire car ils sentent les occupants déterminés à mettre à exécution leurs menaces et persuadent le plaignant de reporter la décision. Des sages ramènent la famille à la raison en promettant d'aller voir le wali pour un logement social. Il faut dire que ce n'est pas la première fois que l'application des décisions judiciaires sont contraintes par ce genre d'opposition notamment lorsqu'il s'agit des affaires du foncier de l'immobilier. Même les actes de démolition ne sont mis en ?uvre que grâce aux services d'ordre. L'opposition à l'exécution de ces actes se manifeste le plus souvent par des tentatives de suicide collectives.