Algérie

Quand Peugeot nargue les Algériens




Quand Peugeot nargue les Algériens
Le «Lion» préfère investir au MarocCe constructeur pratique la surfacturation destinée à engranger des gains à l'extérieur du pays.Le concessionnaire Peugeot Algérie risque de se retrouver devant les tribunaux algériens, affirme une source proche des milieux industriels. Notre source précise qu'une pétition signée par des députés et des hommes d'affaires algériens, circule dans ces milieux, «pour dénoncer la fraude fiscale maquillée par ce concessionnaire».Les préjudices causés à l'économie nationale s'élèveraient à plusieurs milliards d'euros. Ceci en plus de l'insulte dirigée vers la relation et le contrat de confiance qui lie ce concessionnaire à l'Algérie depuis des années.Après s'être sucré à outrance en occupant l'une des premières places sur le marché automobile algérien, en utilisant tous les moyens pour échapper au contrôle financier et fiscal du pays, Peugeot préfère investir au Maroc.L'annonce de l'ouverture d'une usine Peugeot en Algérie n'est qu'un leurre destiné à préserver la place de choix que la marque au Lion occupe en Algérie. Au mieux, le projet industriel cité par le président français, consiste en une usine de montage en Algérie, dont les véhicules seront versés a la consommation locale.Il va sans dire que la similitude avec l'expérience Renault est claire. Cette dernière avait également annoncé l'ouverture de Renault Maroc, avant de s'installer en Algérie, après la mise en place de grandes garanties.Ce qui a été un réel flop, puisque cette unité trouve d'énormes difficultés à prendre son envol, en raison des prix pratiqués. Pour en revenir au volet fiscal, il faut savoir qu'un rapport émanant du ministère du Commerce fait état de pratiques fiscales douteuses opérées par ce groupe. Il s'agit, plus exactement, de transférer un maximum de devises à l'étranger, de réduire les bénéfices imposables en Algérie et d'augmenter le poste des charges. Pour ce faire, ce concessionnaire joue sur l'optimisation des prix, pour augmenter ses gains, il s'agit tout simplement de surfacturation destinée à engranger des gains à l'extérieur du pays. Le rapport indique dans ce sens, que lorsque le marché mondial affichait une baisse sensible des ventes qui, logiquement, devrait être suivie d'une baisse des prix, Peugeot Algérie, a pratiqué, au contraire, une hausse de 9% sur les prix de ses véhicules. Et ce, en plus de l'étrange équation qu'affiche ce concessionnaire en matière de comptabilité. Les bilans de Peugeot Algérie, ont enregistré en l'espace d'un exercice(2011-2012), une progression du chiffre d'affaires, de l'ordre de 97%. Or, ce qui est incompréhensible, c'est le recul du résultat net au terme du même exercice.Cela ne peut être justifié par les charges et les services, puisqu'ils n'ont pas augmenté. En outre, cette irrégularité comptable dénote une chose: la surfacturation.D'autre part, un autre fait avait hautement attiré l'attention des services du ministère du Commerce. Ce sont les résultats médiocres de Peugeot Algérie, alors que le volume d'importation et les prix pratiqués ne cessent d'augmenter. Notons que trois concessionnaires étrangers détiennent 52% du marché automobile algérien et enregistrent moins de 25% de résultats. Peugeot est du lot. Les concessionnaires à capitaux locaux affichent un résultat dépassant les 15% sur la filière. Ceci confirme l'existence de pratiques fiscales et financières douteuses au sein de la gestion de ces concessionnaires.Par ailleurs, le ministère du Commerce en faisant le constat de cette supercherie, fait également le constat qu'il n'existe aucun moyen pour intervenir«du fait de l'inexistence d'instruments permettant à l'administration fiscale d'intervenir» et de «l'absence d'instrument, de régulation et d'analyse prospective»,et d'ajouter: «Nous nous sommes rendu compte d'une chose qui est quand même incroyable: c'est parmi les plus grands vendeurs de voitures en Algérie qu'il y a moins de déclarations d'impôts. Cela veut dire que leurs marges (bénéficiaires) sont faites à l'étranger», a déclaré le ministre du Commerce.Néanmoins, devant une situation aussi complexe, le département d'Amara Benyounès préconise la mise en place d'un comité interministériel qui aura pour mission d'évaluer les besoins du marché, afin de limiter le volume des importations de véhicules par le biais des licences d'importation.



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