Quand les immondices deviennent des points de repère

Quand le degré d'incivisme de la part des citoyens atteint son paroxysme, il ne faut pas s'attendre à des jours meilleurs car de prime abord, on a toujours tendance à accuser l'Etat et les pouvoirs publics et plus précisément les B.M.H et les services chargés de la collecte des ordures à travers le tissu urbain de la ville de Mostaganem. Par conséquent, le citoyen mostaganémois se constitue d'emblée victime de cette situation déplorable qu'il vit alors qu'il est pour sa part l'instigateur et le créateur de cette dernière par son incivisme et cela du fait qu'il n'est imprégné d'aucune culture en ce sens sans pour autant déculpabiliser les services concernés. En se rendant à la cité appelée communément « Panorama » située tout près du quartier El Arsa », on s'expose à un spectacle des plus odieux et des plus repoussants à voir car on ne se croirait pas dans une cité où vivent des gens si ce n'est les immeubles qui la constituent tellement elle est cernée de partout par les ordures ménagères qui jonchent le sol, les petites ruelles sous les fenêtres des bâtiments et même sur les talus. Ce qui est vraiment frappant, c'est de constater que si vous vous rendez à cette cité chez un parent et que vous interpelliez un jeune garçon de la cité pour vous orienter, il vous indiquera le domicile ou le lieu en prenant comme référence tel ou tel monticule qui s'avère le plus proche car les ordures ménagères sont une bonne référence pour se localiser. Compte tenu de ce qui précède, il y a lieu de signaler que la responsabilité dans ce domaine est partagée entre l'incivisme et le manque de citoyenneté qui ne peut être acquise qu'à travers une culture bien ancrée au préalable qui peut être transmise par les prêches par le biais des imams dans les mosquées ou bien si ce dernier persiste, on peut user par des sanctions coercitives qui pourraient venir à bout de ce fléau.