Quand les APC manquent à l'appel

La relation entre l'office du tourisme et les collectivités locales ont été au c?ur des débats, lors d'un séminaire régional organisé, samedi, à Belkheir dans la wilaya de Guelma.Plus de vingt-cinq représentants d'offices du tourisme du territoire national, agences de voyages, artisans et autres associations touristiques et investisseurs dans ce secteur, ont été conviés pour l'événement. Mais contre toute attente, les grands absents de ce séminaire ont été sans conteste les P/APC de la wilaya de Guelma, partenaires stratégiques dans le développement du tourisme. «L'office de tourisme est une structure communale ou intercommunale, vecteur de développement durable touristique sur le territoire des communes. Il s'appuie sur les missions d'accueil, d'animation et d'orientation des estivants. L'office milite également pour la protection et la préservation du patrimoine touristique, culturel, naturel de ces communes.À cet effet l'office doit mettre en place un système de gestion adéquat qui répond aux besoins des touristes d'une part et aux retombées économiques sur la région d'autre part», ont tenu à faire savoir, à l'unisson, les communicants dans ce séminaire en définissant le rôle d'un office du tourisme. Cependant, malgré la réglementation en vigueur, les réalités du terrain ne semblent pas avoir l'impact escompté, si l'on tient compte du décret n° 85-15 du 26 janvier 1985, toujours en vigueur, portant organisation et fonctionnement des offices du tourisme, des fédérations de wilayas et de la fédération nationale des offices du tourisme.C'est le même cas de figure pour le décret n° 81-372 du 26 décembre 1981, également de vigueur, déterminant les compétences et les attributions de la commune et de la wilaya dans le secteur touristique. «Deux décrets qui condamnent l'office du tourisme à travailler avec les communes et les directions du tourisme en laissant de côté les divergences d'opinions politiques », a déclaré, en marge de cette journée, Mohamed Azouz, président de la Fédération nationale des offices du tourisme.Et d'ajouter : «Nous disposons actuellement de 225 offices du tourisme sur 1545 communes existantes sur le territoire national». «Notre objectif est d'installer un office par commune, mais encore de faire passer le thème d'aujourd'hui à travers des séminaires régionaux, dont le prochain est prévu pour le lancement de la saison estivale subsaharienne», conclut-il.En effet, le constat est amer. Les personnes susceptibles de travailler pour l'essor du tourisme attractif ne communiquent pas entre eux. «Mieux communiquer, pour mieux vendre», insiste, dans sa communication Mohammed Boudali, secrétaire général du Touring club d'Algérie, face à une salle qui s'est fâcheusement égrainée, depuis le départ des autorités locales et à leur tête le wali de Guelma. Bref, c'est un huit clos assourdissant, auquel les rares convives ont daigné assister. Et pourtant le thème relève d'une stratégie nationale visant à promouvoir la destination Algérie.