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Quand le rêve s'appelle grand-mère !


Quand le rêve s'appelle grand-mère !
Sultane et Saoud (Jomaâ et Ahmed Al Zaâbi) sont des amis qui vivent à Abu Dhabi.Sultane est choqué lorsqu'il découvre que l'épouse qu'a pris son père après le décès de sa mère a jeté les poissons rouges qui étaient dans un bocal. N'aimant pas du tout cette femme, le garçon apprend par Fatoum, sa s'ur, que le papa cache une photo de leur grand-mère, qui vit à Al Fujariah. Sultane a alors un seul et unique projet: partir chez cette inconnue grand-mère. Il réussit à convaincre Saoud de prendre la route vers Al Fujariah.Le film évolue alors en road movie, une forme très présente dans le cinéma des pays du Golfe actuellement. Les deux enfants rencontrent des personnages, dont Mohamed, qui les conduit dans une ferme en dehors de la ville où vit sa mère, malade. Partir du paradis, projeté dimanche à la salle Maghreb d'Oran, à l'occasion du 9e Festival du film arabe, rompt donc avec l'image qui colle au septième art des Emirats, celle des gratte-ciel, des boulevards vastes et des hôtels de luxe. Saâd Salmeen Al Murry a pris soin de montrer des paysages rocailleux, une oasis, une route qui plonge dans l'immensité désertique, bref, l'extramuros... Arrivé à la ferme, Sultane se rapproche de la mère de Mohamed. En quête de tendresse, l'enfant se confie à elle et retrouve presque le bonheur.Le film de Saâd Salmeen Al Murry se distingue par la simplicité du scénario. C'est une petite histoire qui tente d'explorer les grands sentiments humains. L'absence du père, trait commun du cinéma arabe, est là. Autant que l'abandon que peuvent sentir les enfants. Le cinéaste a reconnu avoir eu des difficultés dans le casting et dans la direction des comédiens débutants. «Je ne pouvais pas prendre de risques. La réussite du film dépendait du jeu de Sultane et de Saoud. J'ai passé trois mois à travailler avec eux. Pour moi, il n'était pas important de s'intéresser à la vie de Sultane à l'intérieur de la maison. Le plus important était de le suivre dans la recherche de sa grand-mère.C'est la raison pour laquelle, j'ai filmé qu'une scène du père pour montrer son désintérêt vis-à-vis de son fils», a expliqué Saâd Salmeen Al Murry, lors du débat après la projection. Pour lui, le cinéma arabe devrait élargir la palette des sujets au lieu de se contenter d'évoquer le terrorisme ou la violence. «Attendez vous à ce que le cinéma des Emirats, qui s'est dotée d'une société de production de niveau mondial, s'épanouisse et prenne plus de liberté dans le choix du sujet», a-t-il promis. Partir au paradis a décroché le Grand prix au Festival international de Dubaï en 2015. Avec Nawaf Al Djinahi, Saâd Salmeen Al Murry figure parmi les cinéastes les plus en vue aux Emirats arabes unis.


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