Algérie - A la une

Quand le régime s'affole !


À voir la manière dont une chaîne de télé privée offshore a réalisé une prétendue enquête sur le groupe Cevital, accusé de tous les maux, y compris un soi-disant financement du GIA et du mouvement des arouch de Kabylie en 2001, on est en droit de s'interroger finalement sur ce que peut bien cacher cette cabale montée contre un capitaine d'industrie et dont le seul tort, visiblement, est d'avoir repris des actions d'un groupe médiatique.Non seulement cette télévision, comme de coutume, a fait preuve d'une incurie et d'un mépris souverain des règles élémentaires d'éthique et de déontologie, mais elle a, aussi, poussé l'outrecuidance jusqu'à débiter des propos diffamatoires, passibles des tribunaux, et dont elle ne mesure sans doute pas les conséquences. Mais pourquoi cette reprise en main d'un groupe médiatique, l'un des plus puissants et rares crédibles sur la scène médiatique, incommode-t-elle à ce point ces maîtres chanteurs d'un nouveau genre et leur parrain politique ' Il y a assurément quelque chose de pourri au royaume du Danemark, pour emprunter une célèbre formule d'un non moins célèbre dramaturge anglais.Dans un climat d'opacité politique, de vacance de pouvoir et de guerre de succession, sur fond de perspectives économiques désespérantes, les "gardiens du palais" et leurs relais médiatiques semblent tétanisés à l'idée qu'un journal sérieux, accessible à de larges pans de la population, notamment arabophone, fasse jonction avec un homme dont la réussite économique est saluée sous d'autres latitudes, et qui risque de soutenir, le cas échéant, les porteurs d'une vision de l'Algérie qui tranche singulièrement avec la politique de la prédation, de l'impunité et de la déchéance morale.Comme en 2004 à l'encontre du journal Le Matin, les architectes de la succession annoncée ne veulent pas des journaux qui dénoncent, au quotidien, leurs turpitudes et qui se font les relais d'une autre Algérie que celle qui est prise aujourd'hui en otage. "Affolés par les abysses d'une crise qu'ils ont créée et longtemps niée, ces insubmersibles de la pensée unique, addicts de la langue de bois et carburant par le détournement de la rente, s'emploient à étouffer un groupe de presse arabophone singulier qui, au prix d'efforts quotidiennement renouvelés, a pu se démarquer des lignes éditoriales débilitantes adoptées, hélas, avec morgue, par la plus grande partie de ses confrères de langue", observe, à juste titre, le Dr Saïd Sadi."Vigilants, les rentiers redoutaient, à raison, une synergie entre des organes d'information autonomes et crédibles de large audience et la performance économique ; deux hantises des apparatchiks qui entendent accélérer le naufrage des couches populaires, majoritaires et inaccessibles aux médias francophones, par la désinformation. Ceci expliquant cela, ils se montrent également résolus à voiler le succès et les avancées que génère une économie de production (...)." Voilà donc l'enjeu. Et c'est ce qui pourrait expliquer ce qui s'apparente à un affolement des "gardiens du temple" et une panique à bord.K. K.




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