Quand le one man show supplante le théâtre classique

Des one man shows hilarants, superbement mis en scène par des comédiens talentueux, ont permis, trois jours durant, au public de Médéa de faire son plein de rire lors du programme hors compétition, élaboré par le commissariat du festival, a-t-on constaté.Du rire, le public en a été pleinement servi, à la faveur d'une série de spectacles comiques présentés dans les résidences universitaires Wahiba Kebaili, Hassan Benmouloud et la résidence 2.000 lits du pôle universitaire de Médéa, parallèlement au programme officiel de cette 10e édition du festival national de théâtre comique. Les comédiens Kamel Bouaakaz et Hamid Achouri avaient donné déjà le ton, lors de la cérémonie d'ouverture du festival, de ce qui attendait le public. Le rire et la dérision étaient au rendez-vous. Défi réussi pour les comédiens Mourad Medjrame, Tounes Ait Al-Hadj, Mourad Saouli, Tewfik Mezzaache et Hacène Azzazni dont les apparitions sur scène ont fait bonne impression sur le public, surpassant parfois les vedettes de la télé, grâce à leur talent insoupçonné. « Ana Wal Marichal », « 3e génération », « Doura fel-Houma », « Er-rahala » « Al-Oustad » et « Son problème », sont parvenus, l'espace d'une soirée, à faire de l'ombre à la sélection officielle du festival, eu égard à la forte affluence constatée au niveau des résidences universitaires, mais également à la réaction « très positive » du public qui a suivi avec délectation les spectacles offerts par ces comédiens. La percée très remarquée du « One man show », lors des dernières éditions du festival a joué en faveur de ce style et lui a assuré un auditoire acquis à sa cause, outre sa contribution à l'éclosion d'une nouvelle génération d'artistes comiques qui comptent préserver ce statut et concurrencer les professionnels des planches.Au-delà de son attrait sur les jeunes comédiens en quête de célébrité, le One man show, ou le monologue, est en passe de devenir un sérieux concurrent pour le théâtre traditionnel, selon beaucoup de professionnels, pour des raisons financières. Vu le coût assez élevé d'un spectacle en solo comparé à celui nécessaire pour monter une pièce de théâtre, mais également le fruit d'une nouvelle tendance, de jeunes comédiens optent pour le monologue pour donner libre court à leurs talents.