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Quand le 4e mandat fait le ménage


Quand le 4e mandat fait le ménage
Le scrutin du 17 avril signe une recomposition inévitable de l'oppositionIl signe l'émergence fulgurante du patron du Front El Moustekbal, Abdelaziz Belaïd, un jeune loup qui a réussi à damer le pion à des abonnés de la course à la magistrature suprême.Les cartes ont, sans conteste, été redistribuées après la réélection de Abdelaziz Bouteflika à un4e mandat. Si Ali Benflis confirme son statut de «poulidor», éternel second, de la course au palais d'El Mouradia, l'élection présidentielle du 17 avril 2014 aura fini par redessiner une nouvelle cartographie politique. Elle signe l'émergence fulgurante du patron du Front El Moustekbal, Abdelaziz Belaïd, un jeune loup qui a réussi à damer le pion à des habitués de la course à la magistrature suprême.Monter sur la troisième marche d'un podium composé du président de la République sortant et de son ex-Premier ministre était certainement un rêve de gosse pour celui que l'on considérait comme le Petit Poucet de cette élection présidentielle qui a tenu en haleine les observateurs les plus avertis de la scène politique nationale autant par les débordements qu'on lui prédisait que par le suspense que l'on entretenait autour d'elle (taux d'abstention hypothétique, second tour et pour les plus téméraires une défaite du président sortant).Le chamboulement est finalement arrivé d'ailleurs. De Abdelaziz Belaïd. Cet extrême outsider qui n'a pas voulu s'en laisser conter et qui a fait plus que rivaliser avec les ténors de cette joute électorale pas tout à fait comme les autres.Il a réussi à coiffer sur le fil la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui se voyait dauphine du chef de l'Etat, Ali Fawzi Rebaïne patron de AHD 54 et Moussa Touati, le patron du Front national algérien. Une performance qui le propulse en première ligne tout en cristallisant autour de sa candidature les espoirs d'une jeunesse en quête de repères et d'un avenir meilleur.Le scrutin du 17 avril signe, par ailleurs, une recomposition inévitable de l'opposition avec, notamment l'annonce de la création d'un parti par Ali Benflis à laquelle il faudra ajouter le magma de formations politiques composées d'islamistes et de laïcs partisanes du boycott de l'élection du 17 avril. Comme il faut s'attendre à des effets collatéraux. Les leaders du FNA et de AHD 54 qui n'ont pas répondu aux attentes de leurs supporters doivent s'attendre à des secousses au sein de leurs partis, des mouvements de redressement qui avaient déjà balbutié bien avant ce rendez-vous électoral majeur qui a viré au fiasco pour eux.Une raison suffisante pour leurs détracteurs de remettre en question leur leadership.D'un autre côté, le MPA de Amara Benyounès et le TAJ de Amar Ghoul qui ont participé activement à la réélection du chef de l'Etat doivent consolider leur position de partenaires d'une «alliance présidentielle» dont les contours ont pris forme. Reste à savoir si les deux premières forces politiques, le Front de libération nationale et le Rassemblement national démocratique qui ont affiché un soutien sans faille à la candidature du chef de l'Etat constitueront l'ossature du prochain gouvernement. Leurs ex-patrons anciens Premiers ministres de surcroît, Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia respectivement, ont été rappelés aux affaires et ont été au charbon...Une piste à suivre.




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