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Quand la répression et la prévention ne suffisent plus


Quand la répression et la prévention ne suffisent plus
Les associations de prévention routière se démènent chaque année dans des programmes annuels pour sensibiliser les citoyens contre les accidents de la route. Mais la hausse du nombre d'accidents démontre que les efforts fournis n'ont pas eu l'effet escompté. Rien qu'entre les 12 et 18 de ce mois, 47 personnes ont été tuées et 1.198 autres ont été blessées sur les routes. Les représentants de la commission sur la prévention routière au Touring Club, qui est membre de la Fédération internationale de l'automobile, ne se rappellent pas avoir eu écho récemment d'une étude exhaustive sur les causes des accidents de la route. Toutefois, la gendarmerie nationale et la protection civile assurent que le facteur humain est la cause de plus de 90% des accidents de la route. Nos routes et surtout nos autoroutes ne sont-elles pas encombrées de ces chauffards, prenant des risques inconsidérés juste pour arriver avant les autres ' Combien de bus ou d'autocars qui se sont renversés à cause de conducteurs pressés d'arriver les premiers aux stations, pour ramasser le maximum de passagers ' A cela, il faut ajouter la surcharge des camions poids-lourds, les dépassements dangereux, l'absence de signalisation et l'état défectueux des routes et vous aurez les ingrédients qui font que nos routes soient parmi les plus meurtrières au monde. Autre facteur de risque : l'état des véhicules. L'Association de protection et d'orientation des consommateurs et de l'environnement (Apoce) a constaté que des concessionnaires ont commercialisé sur le marché algérien des véhicules dont la date de mise en circulation a expiré. « Nous savons tous que les véhicules importés et commercialisés en Algérie ne répondent pas aux normes internationales. Nous n'avons rien de solide », estime le président de cette association. L'environnement est le troisième facteur à risque pour les accidents de la circulation. Des experts ont signalé à plusieurs reprises l'état des routes, mal conçues ou abîmées. « Nous travaillons essentiellement avec la société civile. Chaque année, nous organisons, en partenariat avec des associations locales de prévention routière, des caravanes de sensibilisation sur le territoire national. Nous faisons des simulations d'accidents pour mieux sensibiliser les citoyens. Certes, les accidents sont toujours en hausse mais nous avons constaté une prise de conscience vis-à-vis des risques », soulignent les représentants de la commission routière de Touring Club. Les mesures répressives pour réduire le fléau, le retrait de permis, entre autres, n'ont pas réussi à faire baisser le nombre de victimes sur les routes de même que l'utilisation des techniques et matériels modernes pour surveiller nos conducteurs. La problématique reste entière et la route continue à tuer. Et pour corser le tout, il y a ce fatalisme qui colle à la peau des Algériens. Si quelqu'un est mort, c'est forcément la providence qui en a décidé ainsi. Alors pourquoi aller chercher des responsabilités humaines là où il n'y a que le destin '





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