Algérie - A la une

Qu'attendre de Rio 2016 '




Qu'attendre de Rio 2016 '
Du 5 au 20 août, le monde est appelé à vibrer au son de l'hymne olympique dans ce qui constitue le plus grand regroupement sportif de la planète. Comme chaque année bissextile, notre pays n'est pas en reste, puisque sont délégués à cet événement des ambassadeurs qui vont tenter de se distinguer, chacun dans sa discipline, parmi le gotha international. Bien avant le départ pour la ville brésilienne, un record est d'ores et déjà tombé : celui de la participation algérienne depuis l'indépendance.En effet, 64 athlètes prendront l'avion en direction de Rio de Janeiro, ce qui constitue la plus dense délégation algérienne aux Jeux olympiques (JO) 2016 contre un seul, un gymnaste, aux JO de Tokyo 1964. Mais le nombre fait-il la qualité ' Rien ne semble l'indiquer depuis la conférence de presse mitigée du président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, lequel, sans enthousiasme, a relayé (à partir des indications données par les structures fédérales) les chances de médaille algériennes. Les fédérations globalisées estiment que seules quatre médailles mineures sont attendues au tableau de chasse et qu'un coup d'éclat en or, comme on en a pris l'habitude ? Hocine Soltani, Benida Merah, Taoufik Makhloufi... ? serait difficile, sinon impossible, estiment les observateurs, tant notre niveau est chétif et la concurrence relevée. Cela indique la faiblesse qualitative dans un groupe où seuls émergent une ou deux valeurs en sport individuel.En vérité, une participation aux Jeux olympiques a toujours été, pour les autorités nationales et l'opinion publique, un révélateur quadriennal des progrès ou de la régression du sport algérien. Là-dessus, pas de surprise dans la mesure où les indicateurs des événements continentaux ou arabes situent bel et bien cette réalité admise : l'Algérie est loin d'être une puissance sportive comme elle a pu l'être par le passé. Depuis l'an 2000, notre sport a entamé une régression sensible. Cinq médailles aux JO de Sydney, zéro en 2004, deux en 2008 et une seule en 2012, l'or de Taoufik Makhloufi à Londres. Une assez maigre moisson au regard des épaisses enveloppes financières consenties par l'Etat pour la préparation des athlètes concernés par la participation. Un sujet récurrent dans le débat de fond entretenu par les médias à la fin de chaque JO en rapport avec les maigres retours sur investissement...Au terme de ces joutes, parions qu'on ? reviendra à la sempiternelle question de la politique sportive nationale et des réformes qui auraient dû l'entourer. Le ministère de la Jeunesse et des Sports (par ailleurs très déstabilisé par les changements fréquents de ministre) a-t-il une feuille de route pour redynamiser un secteur dont on dit qu'il est, au plan budgétaire, un des parents pauvres des autres secteurs ' Il semble que non.En estimant que la construction de trois ou quatre stades et de quelques piscines donnera un coup d'accélerateur au développement du sport est un leurre. Le gouvernement et son ministre de tutelle n'ont apparemment pas une grande visibilité de la situation de la pratique sportive, de la détection et de l'émergence des talents et du bon rendement des structures de base que sont les clubs et les associations. Même les compétitions nationales sont gangrénées par des maux de toutes sortes, quand elles ne sont pas carrément otages de gestionnaires inappropriés ou incompétents. Alors, de quoi Rio 2016 sera fait '





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