Algérie

Qtel attend la 3G pour booster sa filiale Nedjma




Pour faire de l'opérateur "Nedjma" «une des grandes sociétés en Algérie» et déployer des «projets Internet» dans le sud du pays, Qtel a besoin d'une nouvelle offre de service, la 3G, qu'il ne peut proposer actuellement ni aucun des deux autres opérateurs mobiles. Parmi toutes les filiales du Groupe qatari, y compris celles qui étaient dans le giron de Wataniya, "Nedjma" est la seule à ne pas compter la 3G parmi ses services.
Lors de sa rencontre, jeudi dernier à Alger, avec le ministre de l'Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprises et de la Promotion de l'Investissement, Chérif Rahmani, le président du conseil d'administration de la société de télécommunications "Qtel", cheikh Abdallah Ben Mohamed Ben Saoud al-Thani, a fait part des ambitions du Groupe qatarie de se déployer dans le sud algérien et de soutenir les projets Internet et d'autres projets d'investissement, à travers l'opérateur mobile Nedjma dont il souhaite faire l'une des grandes sociétés en Algérie. Outre l'ambition d'un Groupe dont les activités s'étendent de manière impressionnante au cours de ces dernières années, à travers des services novateurs offerts à ses abonnés dans plusieurs pays, le développement de la filiale Nedjma, acquise après le rachat du package de Wataniya Telecom qui comporte cinq filiales , ne peut se faire qu'avec le lancement de la 3e génération de téléphonie mobile (3G). Vu la saturation du marché de la téléphonie mobile qui tourne, depuis deux à trois ans, au rythme des offres et des promotions toutes aussi alléchantes les unes que les autres de la part des trois opérateurs (Mobilis, Djezzy, et Nedjma), et sans pouvoir proposer (pour des raisons légales) des offres qualitatives notamment en matière d'Internet mobile, le développement de la téléphonie mobile en Algérie marchera au ralenti en attendant la délivrance promise pour le 1er trimestre 2013, selon les plus récentes déclarations du ministre des PTIC, Moussa Benhamadi.
Nedjma, seule filiale Qtel à ne pas disposer de la 3G
Ainsi le Groupe qatarie Qtel veut préparer Nedjma à offrir des «prestations de qualité» et vise «l'accès à la troisième génération avec les technologies de pointe». A noter que parmi toutes les filiales du Groupe, en Tunisie, en Palestine, en Arabie Saoudite, dans les Maldives, en Irak, et en Indonésie, Nedjma est la seule entité à ne pas fournir le service 3G en raison de la non ouverture de ce marché par les autorités algériennes. Et pourtant, le lancement de la 3e génération de téléphonie mobile (certains préfèreraient la 4G) est indispensable pour booster pas seulement les activités de Nedjma, mais celles des deux autres opérateurs du marché algérien. D'ailleurs, il y va de l'intérêt des usagers de lancer l'Internet mobile 3G au lieu des offres Internet mobile proposées actuellement par les trois opérateurs (Mobilis, Djezzy et Nedjma) qui sont plus utilisées comme des solutions de rechange en cas de défaillance de la connexion Adsl ou de non disponibilité de l'offre filaire dans certains quartiers ou régions du pays. Car, de toute évidence, la qualité des offres Internet mobile actuelles est loin de répondre aux besoins des internautes ni des professionnels qui ont besoin de connexion dans leurs déplacements. Basée sur la technologie GPRS/EDGE (2.5 G ou 2.75G), dont le débit est, dans le meilleur des cas et lorsqu'il n'y a pas encombrement du réseau, de l'ordre de 171 kbit/s, elle est loin de correspondre aux besoins du moins exigeant des internautes. Avec l'Internet mobile 3G (ou 4G) il est également possible de généraliser l'accès à des régions non couvertes par le téléphone filaire (indispensable à une connexion Adsl) notamment dans certaines parties du Sud algérien.
La 3G va relancer la concurrence entre opérateurs
En plus d'un bien meilleur débit de connexion, la téléphonie 3G va sans nulle doute permettre de lancer des services innovants comme le paiement électronique via appareils mobiles, la télévision et autres usages qui nécessitent des réseaux bien plus performants. La tendance mondiale, et même maghrébine, étant à la mobilité, en partie grâce à la popularité sans cesse grandissante des smartphones et des tablettes, la 3G risque même de chambouler l'accès Adsl classique. Chacun des trois opérateurs mobiles en Algérie tentera sa stratégie pour conquérir le maximum de souscripteurs en proposant de nouveaux services. L'Algérie devrait bénéficier de l'expérience des propriétaire de Nedjma et Djezzy, respectivement le groupe qatarie Qtel et le groupe russe Vimpelcom, en matière de déploiement de la 3G. A ce jour, plusieurs dizaines de millions de clients de ces deux grands groupes dans le monde bénéficient de services de haute qualité dans le cadre de la 3G ou 4G. Un groupe comme Qtel, qui compte 84 millions d'abonnés après le rachat des filiales de Wataniya Telecom, offre déjà des services de e-paiement, de m-paiement, de portefeuilles électroniques, d'Internet mobile haut débit, et de télévision sur Internet (Mozaic TV, un package d'une trentaine de chaines). Sous réserves du respect des délais annoncées pour le lancement de la 3G en Algérie, la concurrence s'annonce forte, avec notamment un opérateur public (Mobilis) qui ne compte pas se laisser marcher sur ses plates-bandes.
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