Algérie - Revue de Presse


Qatar : Le Grand gagnant
Publié le 18.12.2022 dans le quotidien l’Expression
Par Said Boucetta
La Coupe du monde de football 2022 prend fin, aujourd'hui. À la désignation du petit Émirat, en 2010, pour l'organisation de la plus prestigieuse compétition sportive des temps modernes, des voix se sont élevées. Certaines criaient au scandale en exhibant l'absence de tradition footbalistique du pays, les températures estivales inadaptées pour l'exercice du sport ou carrément le fait que le Mondial se tienne dans un pays arabe et musulman. D'autres voix, au contraire ont applaudi, arguant le caractère universel du sport roi d'où le droit à toutes les régions de la planète d'en organiser, à tour de rôle, des éditions. Et le fait que le Qatar a décroché le tournoi devant les Etats-Unis d'Amérique était, à l'époque déjà, motif de satisfaction pour les Arabes, les musulmans et tous les citoyens du monde qui ont toujours reproché aux Occidentaux et aux Sud-Américains, le monopole de l'organisation de cette immense manifestation sportive.
Nous sommes donc en 2010 et l'on qualifiait, à l'époque, le défi que devait relever le petit Émirat de titanesque. Huit très grands stades, des dizaines d'hôtels haut standing, des infrastructures routières performantes, des moyens de transports collectifs ultramodernes, des établissements de santé performants...Bref un gigantesque chantier dont assez peu de pays peuvent se prévaloir de la capacité de mener à terme.
Douze années et 220 milliards de dollars plus tard, le rêve de millions de supporters s'est réalisé. Au coup d'envoi du tournoi, le Qatar a impressionné par la qualité de la cérémonie d'ouverture. Personne n'est resté insensible à la perfection du spectacle, à l'universalité du message et à la promesse d'un Mondial comme l'humanité n'en a jamais connu.
Il faut dire que le petit Émirat a réservé la primeur de la fête aux Arabes. On se souvient qu'il a organisé l'année dernière aux mêmes dates, la Coupe arabe de la FIFA. Les stades et l'ensemble des infrastructures dédiées à la Coupe du monde ont vu débouler des dizaines de milliers de supporters qui ont vibré avec leurs sélections nationales respectives.
La compétition remportée par l'Algérie a donné le ton à la magie du Mondial que tous les êtres humains ont suivi avec ravissement, qu'ils aient été sur place à Doha, face aux écrans géants dans les fan zones ou encore devant leurs postes de télévision. Les Algériens, dont l'Équipe nationale a manqué le rendez-vous ont vibré tout au long de la compétition, n'ont raté aucun match, restés ébahis devant les nombreuses surprises que leur ont réservées les 32 sélections présentes sur les terrains de foot. Le Mondial du Qatar a vu plusieurs records personnels et collectifs battus. Bref, au plan sportif, le tournoi a rempli toutes les conditions d'une totale réussite à tout point de vue.
En dehors des stades, la fête était permanente. Les autorités qataries ont interdit la consommation d'alcool aux abords des stades.
Les mauvaises langues avaient pronostiqué une ambiance morose. Mais la joie a été plus forte et tous les supporters ont festoyé dans une ambiance bon enfant. Français, Portugais, Britanniques, Brésiliens et autres se sont mêlés aux autochtones et aux supporters algériens, marocains, saoudiens, tunisiens... Ils ont appris que l'Islam n'avait rien à voir avec ce qu'en disent leurs médias. Ils ont croisé des hommes et des femmes respirant la joie de vivre. Bref, ils ont appris que l'alcool n'est pas indispensable pour faire la fête.
Ces millions de supporters sur place et les milliards de téléspectateurs ont permis au Mondial du Qatar de battre un grand record, celui de l'audience. Aucune édition du Mondial n'a fait aussi bien que celle-ci. Les mauvaises langues, recrutées dans les milieux occidentaux ont été mises en minorité. Les fallacieux prétextes environnemental de droit-de-l'hommiste n'ont convaincu personne. Dans cette guerre qu'ils ont menée contre le Qatar, ils se sont retrouvés tout seuls et ont même fini par admettre le succès éclatant du Mondial qatari. Il restera dans l'Histoire du football moderne, comme le seul où les supporters pouvaient assister dans les tribunes à trois matchs par jour. C'est inédit et impossible à reproduire. Un record en soi.
Le Qatar a réussi bien au-delà des aspects sportifs. Il a démontré à l'Occident arrogant qu'il n'a plus le monopole du travail bien fait, de l'organisation parfaite. Et il ajoute la garantie de la sécurité. Aucun incident n'a été signalé. C'est dire que le grand vainqueur de ce Mondial, c'est d'abord l'Émirat du Qatar.

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